Vendredi 10 novembre 2023, l’Ong: Le Club Elles a dédicacé un ouvrage livresque. Il a été conçu par plusieurs activistes des Droits de l’Homme. Intitulé: « Elles brisent le silence » notamment sur les violences domestiques, mutilations génitales féminines, harcèlement, agressions sexuelles, mariages forcés et précoces, cyber-violences, prostitution moderne…
Ainsi, dans son discours de bienvenue, la cheffe de projet, » Elles brisent le silence », Fatima Manckona Koïvogui a souligné que le bouquin est bien plus qu’une simple publication. C’est un voyage, a-t-elle précisé à travers de nombreuses souffrances que les femmes et filles endurent au quotidien. « Elles brisent le silence », nous rappelle que derrière chaque histoire de douleur, d’injustice et de souffrance, il y a une âme et un visage qui méritent d’être entendu », a fait remarquer Fatima Manckona Koïvogui.
La cheffe de projet d’ajouter que ledit livre a été conçu, écrit et corrigé avec un amour et un désir ardent de faire une différence réelle. »Mes soeurs du club Elles et moi avons consacrés des heures incalculables à recueillir des histoires lors de nos différentes campagnes de sensibilisation, à les mettre en ordre, à faire appelle à notre imagination et à partager avec le monde. »
Selon Fatima, le club Elles ne compte pas s’arrêter à cette publication seulement. « Nous irons vers les écoles, les universités de Conakry et de l’intérieur du pays et partageront » Elles brisent le silence » avec nos amies. Mais ce n’est pas tout, nous avons une vision encore plus grande pour Elles brisent le silence », a indiqué Manckona.
Dans la même veine de renchérir qu’elles transcriront ladite oeuvre en format audio, ceci, pour permettre aux citoyens d’écouter des histoires pendant les heures d’embouteillage dans les véhicules ou à la maison. »Nous allons également transcrire » Elles brisent le silence » en format vidéo court metrage pour ensuite faire de projection et sensibiliser autour de ces histoires dans les villages en région. Nous voulons toucher les coeurs, chouchouter l’empathie, inspirer le changement depuis la base… », a-t-elle déclaré.
De son côté, la représentante de la marraine de la cérémonie, la Première Vice-présidente du Conseil national de transition, (CNT), Hadja Maimouna Yombouno d’indiquer que l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des femmes et des filles s’inscrit dans un contexte sociopolitique international de lutte contre l’inégalité entre les hommes et les femmes. « La violence contre les femmes en tant que phénomène social est considérée par l’Organisation mondiale de la santé comme l’un des problèmes majeur en matière de santé publique dans le monde. Cependant il est important de se poser la question suivante: pourquoi les victimes n’osent-elles pas prendre la parole? », a déclaré la représentante de la marraine de la dédicace.
Pour elle, cette interrogation met en perspective les effets de la violence. « En effet, briser le silence est révélateur du moment clé de sa souffrance. Nous pensons aussi que dire les violences représente une chance d’arriver à l’épilogue de la situation de violence par le parcours de la victime », a précisé Mme Camara.
Le représentant de la ministre de la Promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables; de celle du Plan et de la Coopération internationale ont aussi à leur tour pris la parole pour saluer cette initiative salvatrice.
Falcon en est la maison d’édition.
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com