À l’image d’Aliou Bah, économistes et président de la formation politique Mouvement démocratique libéral, (MODEL): « La Banque centrale doit avoir une certaine autorité sur les banques primaires, parce que c’est la mère des banques. Son objectif, c’est de garantir la stabilité financière et les intérêts des déposants. Et lorsque l’ensemble des banques mettent les ressources sur la base du taux des réserves obligatoires indiquées par la banque centrale et que ces ressources qui doivent-être destinées à protéger le système financier de façon générale, si ces ressources sont utilisées pour financer les programmes prioritaires de l’Etat, tout de suite, l’Etat devient un partenaire qui doit à ces banques primaires », a indiqué Aliou Bah ce lundi 9 octobre à Fim fm.
La mobilisation de 5 mille milliards de la Banque centrale de la République de Guinée auprès des banques primaires de la place continue à faire couler beaucoup d’encre et de salive. Bien que des spécialistes des questions économiques s’accordent à dire que c’est un processus normal. Certains voient très rouge le tableau de bord de la situation macroéconomique à court terme.
À l’en croire, une des lignes indique dans ledit protocole, qu’une ligne de financement est prévue de façon inconditionnelle au cas où des banques primaires auraient besoin d’avoir de la liquidité pour celles qui seront par exemple sous pression en terme de demande. « Si les clients en veulent beaucoup plus que ce dont les banques disposent, ça voudrait dire que la banque centrale ne disposant plus de réserve obligatoire peut financer cela à travers la planche à billet. Ce risque, il existe », a-t-il précisé.
Concernant le guichet de refinancement, l’économiste d’expliquer: « ça voudrait dire l’argent que les banques primaires qui ont été déposé à la banque centrale, qui devait être un fond de garantie et qui ne devrait pas être touché, désormais on fait recours pour aller financer les programmes d’infrastructures. »
Par la suite, le leader de MODEL de déclarer qu’il a vérifié les chiffres des réserves obligatoires de l’ensemble des banques commerciale cumulées: « ils étaient aux alentours de 5 200 milliards. Et donc avec ce procédure, la banque centrale va presque vider ses coffres », a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs fait remarquer que c’est un flux, qui pourrait se reconstituer au fur et à mesure: « parce qu’ils ont abaissé le taux de réserve obligatoire de 15 à 13% et ils ont aussi réajusté de 11,5 à 11% le taux directeur. Mais vous savez ces instruments de régulation ne peuvent pas tout suite réagir, il faut de temps pour pouvoir reconstituer. Et nous connaissons bien, la lourdeur l’administration publique, son inefficacité, son manque de transparence. Qu’est-ce qui garantit que les 5 mille milliards seront effectivement orienté vers les réalisations des infrastructures rentables dans la durée…. il y a une sorte de surendettement qui est en train de se faire. Et tout ça, c’est une façon de léguer au futur dirigeant une patate chaude, parce que c’est un crédit qu’il faudrait rembourser. Figurez-vous que la transition de 2010, nous a laissé une ardoise salée à près de 10 mille milliards. Quand Alpha Condé est venu, il a été confronté à ce problème », indiqué Aliou Bah.
Smorboy pour Billetdujour.com