Les dispositions d’interdiction vont-elles être suivies à la lettre au niveau des différents services de l’appareil de l’Etat, la question mérite d’être posée. Lorsqu’on sait qu’en Guinée l’application fait souvent défaut. Pour le moment, l’arrêté conjoint des ministres de la culture, du tourisme et de l’artisanat; du commerce et des petites et moyennes entreprises soulage déjà les teinturiers, mais également les professionnels du paysage de la mode en Guinée.
A l’image de la couturière, Binta Bah, promotrice de l’événement de la mode africaine en Guinée dénommé « Ciseaux d’or ». Pour elle, voir le textile du pays piraté a été un choc pour les promoteurs de textiles. « Heureusement que les autorités ont pris des dispositions, afin de mettre fin à cette piraterie. Ces textiles sont nos patrimoines, les falsifiés, c’est nous offenser », a dénoncé la styliste Guinéenne.
Puis de souligner qu’ils avaient réagi dans les médias à propos. Et de préciser qu’en dépit des dispositions prises par des autorités présentes, des propositions viendront par la suite: « parce qu’il faut protéger notre textile, pour ne plus qu’on enregistre des imprévus pareils. »
De son côté, Aïssatou Diallo, Guinéenne basée en Europe de souligner que des grandes sociétés de mode s’intéressent de plus en plus les motifs africains. « Aujourd’hui des grandes marques copient nos textiles et en font de grands bizness qui remportent des milliards », a déclaré la Guinéenne de la diaspora.
Elle a dans ce sens, interpellée les dirigeants des pays africains afin de pouvoir profiter de la manne financière que peut rapporter à la mode africaine à travers le monde. « Il faut qu’on prenne conscience, et voir comment que cette mode peut revenir à la source et être valoriser comme elle le mérite », a fait remarquer Aïssatou Diallo.
A-Mantcho pour Billetdujour.com