Dans le cadre des efforts constants pour renforcer le système de santé publique en Guinée, le gouvernement guinéen, avec l’appui de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), a inauguré ce mercredi le siège de l’Institut National de Santé Publique (INSP) à Kakoulimayah, dans la sous-préfecture de Wonkifong (préfecture de Coyah). Cet édifice, construit sur une superficie de 4,5 hectares, symbolise un partenariat fructueux entre la Guinée et le Japon. Le projet, d’une importance capitale, a été réalisé grâce à un financement de deux milliards quatre cent quatre-vingt-douze millions de yens japonais (JPY 2 492 000 000), soit environ cent quarante-deux milliards huit cent cinquante-sept millions de francs guinéens (142 857 000 000 GNF). Le nouveau siège de l’INSP comprend des installations de pointe, notamment des laboratoires aux normes internationales, une bibliothèque moderne, une biobanque de grande capacité, ainsi qu’un bloc administratif abritant des bureaux, des salles de réunion et une salle de formation.
Ouvrant les discours , le gouverneur de la région de Kindia, Aboubacar Sidiki Diakité, a souligné que c’est une joie pour lui d’avoir cet édifice sanitaire dans sa juridiction. « C’est pourquoi, au nom des populations de la région de Kindia, je dis merci au président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, qui est le porteur de cette vision, sans oublier notre partenaire financier, le gouvernement japonais, pour le choix porté sur notre région pour abriter cette grande et belle infrastructure sanitaire. Le geste que le gouvernement pose vise simplement à satisfaire un droit humain fondamental de vivre en bonne santé avec dignité et sérénité. Nous sommes conscients que cet institut est fait pour la bonne santé, le bonheur de nos jeunes, de nos épouses, de nos enfants », a-t-il introduit.
Poursuivant, le Gouverneur de la région de Kindia a précisé que les populations sont satisfaites des actions que le gouvernement est en train de poser pour toujours résoudre les problèmes existentiels dans le cadre du programme Simandou 2040. « Nous nous engageons auprès des autorités sanitaires à maintenir cette réalisation dans son état actuel et pour toujours. »
Intervenant, le ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Ismaël Nabé, a indiqué que cette inauguration témoigne de l’intérêt constant et de l’engagement ferme du président de la République, le Général de Corps d’Armée Mamadi Doumbouya, de placer la santé publique au cœur des priorités nationales. « Je remercie le Président de la République, Chef de l’État, dont la santé et le bien-être constituent un pilier majeur et une préoccupation constante. Bien qu’il ne puisse être parmi nous aujourd’hui, son engagement envers le secteur de la santé demeure inébranlable. Il nous exhorte tous à faire de ce centre un modèle d’excellence en matière de santé publique en Guinée. Mes remerciements vont également au gouvernement japonais, à travers son ambassadeur en Guinée, et à l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) pour leur soutien généreux et leur amitié indéfectible », a formulé le ministre.
Cette infrastructure moderne et entièrement équipée représente bien plus qu’un bâtiment, a-t-il confié. « Elle marque une étape importante dans le renforcement de notre système de santé publique, en contribuant à la prévention des maladies, à la recherche scientifique et à la formation des agents de santé. L’Institut National de Santé Publique de Coyah deviendra, sans nul doute, un centre de référence national et régional, au service de l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens. À travers ce projet, la République de Guinée réaffirme son engagement à garantir à ses citoyens l’accès à des soins de santé de qualité. C’est dans ce cadre que la santé et le bien-être figurent parmi les cinq piliers majeurs de la vision Simandou 2040, portée par le Président de la République. Cette vision, qui prône un développement inclusif et intégré, considère l’accès aux soins de santé de qualité comme un facteur essentiel pour bâtir une société prospère, équitable et résiliente.»
Sur la même lancée, l’Ambassadeur du Japon en Guinée, KATO Ryuichi, a rappelé que ce projet de construction de l’INSP est né de l’épidémie de fièvre à virus Ebola qui a plongé la Guinée dans une période difficile et lourde. Face à la dure réalité du système de santé en Guinée et aux nombreuses victimes de cette maladie mortelle, le gouvernement japonais a été convaincu de la nécessité urgente de soutenir la population guinéenne. « Ce soutien a consisté en la construction de nouvelles installations et la fourniture d’équipements pour les tests et la recherche. La fourniture de nouveaux équipements contribuera de manière significative à l’amélioration de la capacité des laboratoires, notamment pour les maladies infectieuses, et renforcera les performances du système de santé guinéen . Nous comptons qu’il soit appelé à devenir un centre de référence pour tous les pays d’Afrique de l’Ouest dans l’avenir. Ce sera alors un magnifique exemple de coopération sud-sud et triangulaire, a expliqué l’ambassadeur.»
Pour maintenir l’état réjouissant de ce centre, l’ambassadeur KATO Ryuichi soutient que trois facteurs clés doivent être pris en compte : son alimentation stable en électricité, la formation de son personnel et la coopération avec d’autres acteurs.
Louant l’importance de cet Institut dans la prise en charge sanitaire des Guinéens, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Oumar Diouhé Bah, a souligné que depuis 2014, la Guinée fait face à des épidémies multiples : fièvres hémorragiques virales, rougeole, COVID-19, etc. « La construction de ce siège moderne de l’Institut national de santé publique est une réponse directe et stratégique à ces crises sanitaires récurrentes. Cet institut, dans sa mission première, s’engage à analyser, évaluer et surveiller l’état de santé de notre population. Il se consacre, sur des bases factuelles, aux problématiques majeures de santé publique en déployant quatre départements spécialisés, dont le département de recherche en santé publique qui mène des enquêtes sur les problématiques de santé, la prévention et la promotion des programmes de santé tout en analysant les facteurs de risque et les menaces sanitaires. Le laboratoire national de santé publique, un centre de recherche et de diagnostic avancé, est également chargé de l’évaluation externe de la qualité des autres laboratoires, le département de chimie pharmaceutique et toxicologie assure le contrôle de qualité des eaux, des boissons, des aliments et des produits de santé, le département de développement des ressources humaines est dédié à la formation continue des professionnels de santé, y compris dans le domaine de la santé communautaire.»
Présentant toujours la nouvelle infrastructure, le ministre de la Santé a fait savoir qu’elle comprend un bloc de laboratoires entièrement équipé ainsi qu’un bloc administratif comprenant des bureaux et des salles de conférence. « Ce centre est conçu pour être un pôle d’excellence en recherche, en formation et en diagnostic, contribuant ainsi à des solutions innovantes et durables pour notre système de santé. La seconde phase de ce projet, qui va débuter dans les mois à venir, prévoit la construction d’une biobanque nationale, d’un bloc logistique et de logements pour le personnel, renforçant ainsi notre capacité à répondre de manière optimale aux besoins de santé publique. Il est de notre devoir collectif de préserver et de valoriser ce centre d’excellence. En investissant dans la santé, nous investissons dans l’avenir de notre nation », a martelé le Dr Diouhé.
Procédant à l’inauguration, le ministre Secrétaire de la présidence, le Général Amara Camara, a tout d’abord signifié que la coopération entre la Guinée et le Japon date de plusieurs années. « Notre pays, la République de Guinée, entretient des relations bilatérales avec le Japon depuis 1958. Cela signifie que c’est un partenaire dès les premières heures de l’accession de notre pays à sa souveraineté. Ce que nous qualifions de relation stratégique avec le Japon s’est amplifié à travers une coopération matérialisée sous forme d’accords en 1970. Ce n’est qu’en 1984 que la relation est devenue encore plus solide. Aujourd’hui, la nature de notre coopération est régie par un accord-cadre de coopération. Depuis 1984, le gouvernement japonais n’a cessé d’accompagner la République de Guinée dans son élan de développement économique et social à travers la réalisation d’infrastructures dans les secteurs prioritaires, notamment : l’agriculture, la pêche, l’hydraulique, les travaux publics, la santé, et l’éducation, a-t-il cité.
Nous voulons également prendre un moment pour saluer l’excellence des relations entre le Japon et la Guinée, ainsi que le leadership incarné par leurs deux dirigeants, à savoir le général d’armée Mamadi Doumbouya, président de la République de Guinée, et Sa Majesté impériale Naruhito. « En inaugurant ce nouveau siège de l’Institut national de santé publique, nous franchissons une étape cruciale dans notre engagement à garantir la santé et le bien-être de nos citoyens. Ce projet s’inscrit dans la vision plus large du Simandou 2040, qui fait de la santé publique un pilier fondamental du développement socio-économique de notre pays, a-t-il conclu.
Mouctar Kalan Diallo pour Billetdujour.com