Dans cette tribune de plus de six pages, Monsieur Karifa Camara, Agronome, citoyen guinéen résident en Algérie donne sa vision de la nouvelle Guinée qu’il veut voir.

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Chers compatriotes,

Notre pays a urgemment besoin d’un deus ex machina, un homme aux capacités intellectuelles et humaines capable d’élaborer des solutions à toute situation de crise. Un Guinéen, un deus ex machina qui interviendra en cette fin de transition militaire pour résoudre la situation complexe de notre pays. Ce patriote, le deus ex machina, appliquera une approche personnelle, inspirée par l’exemple algérien, qui a su résoudre une situation de terrorisme sanglant ayant causé des dizaines de milliers de morts et la destruction de centaines de structures économiques. Le problème du terrorisme a été résolu par la clémence et le pardon du peuple, obtenus par les lois de la concorde civile soumises à référendum. La sécurité et la paix furent instaurées, permettant ainsi la réconciliation nationale. Le feu président, Abdelaziz Bouteflika, avait été le deus ex machina de l’Algérie.

Le peuple, les forces vives politiques, les forces vives civiles, le CNRD, tous ceux qui sont actifs dans les mouvements politiques, doivent arrêter toutes les actions ou opérations pernicieuses pouvant nuire à l’instauration de la paix et de la confiance entre Guinéens. Nous devons nous unir pour ne plus jamais revivre le phénomène de l’ignominie envers les anciens dirigeants de notre pays. L’ignominie consiste à infliger à une personne ou à des personnes des déshonneurs, de l’humiliation et de la dépersonnalisation en public. Le peuple guinéen a vécu ce phénomène d’ignominie, donc plus jamais ça en Guinée .

Les revendications sont multiples, complexes et diverses, mais dans ces revendications, la société politique, le CNRD et la société civile n’ont jamais présenté un programme de sortie de crise au peuple. Un programme pour la paix avant toute autre action. Les forces vives demandent le retour à l’ordre.

Avec tous nos niveaux d’instruction, nous sommes incapables de nous entendre, de dialoguer, de nous écouter les uns les autres et de nous unir en patriotes, main dans la main, unis en un seul peuple pour instaurer la paix, le dialogue, la confiance afin de poser les bases d’une bonne gouvernance et développer le pays.

Chers compatriotes, nous devons être conscients des retards accumulés pendant 66 ans d’indépendance. Notre pays, à cause des multiples mauvaises gouvernances, souffre de nombreux manques, tels que des infrastructures routières inexistantes, car celles qui existent ne sont même pas des pistes agricoles. La couverture sanitaire est médiocre, avec le tourisme médical pour ceux qui peuvent payer, tandis que la majorité pauvre meurt prématurément dans un système médical payant. Un pays, château d’eau d’Afrique, où la population manque d’eau potable. Une alimentation dépendante des importations de riz et de plusieurs produits alimentaires de première nécessité. Les ressources en courant électrique ne peuvent pas couvrir tout le pays. Le système éducatif est médiocre, avec des enseignements privés payants et publics incapables de donner un enseignement performant aux Guinéens. Les jeunes abandonnent les études par manque de moyens chez leurs parents, et l’émigration clandestine est devenue la solution pour fuir la pauvreté et la misère. Une insécurité totale règne, avec des drogues et des armes qui circulent dans le pays, et une urbanisation sauvage sans aménagement, etc. Voilà pourquoi nous devons nous entendre et dialoguer tous ensemble pour relever ces défis. 🇬🇳 A suivre.

Karifa. Camara, Agronome, citoyen guinéen résident en Algérie donne