Cette initiative du ministère de l’Information et de la Communication, à travers le Fonds d’Appui au Développement des Médias (FADEM), avec un appui technique et financier du Haut Commissariat des droits de l’homme, regroupe à Labé, du 4 au 5 octobre 2024, une vingtaine de journalistes de la presse publique et privée des régions de Mamou et Labé. C’est un atelier de deux jours placé sous le thème : « Médias, lutte contre les discours de haine et incitation à la violence ». L’objectif visé est de renforcer les capacités et compétences de ces acteurs des médias en matière de lutte contre les discours de haine et l’incitation à la violence, ainsi que contre la désinformation , la malinformation et la mésinformation en les dotant d’outils techniques et de mécanismes de vérification efficaces pour garantir un journalisme plus précis, fiable et responsable.

Dans son discours introductif, la représentante de la délégation spéciale de Labé, Mariama Ciré Diallo, après avoir remercié ses hotes, a souligné que cette formation s’inscrire dans un contexte crucial pour notre pays. « Nous traversons une phase de transition où la stabilité sociale, la paix et l’unité nationale doivent être préservées à tout prix. Dans ce cadre, les médias à travers le travail des journalistes jouent un rôle central et incontournable .Le métier que vous exercez n’est pas seulement un emploi. C’est une mission de service public : informer , éduquer et sensibiliser l’opionion publique est une responsablité immense qui doit se faire dans le respect des règles déontologiques », a-t-elle situé. Puis d’enchainer : « Ces règles qui sont la vérification de l’information, l’impartialité, l’intégrité et l’équilibre dans le traitement de l’actualité doivent toujours guider vos actions. Le ministère de l’information et de la communication à travers cet atelier, offre l’opportunité de renforcer vos compétences et de mieux vous outiller pour relever les défis de journalisme responsables. J’encourage chaque participant et participante à tirer le meilleur profit de cette formation, à échanger, à poser des questions et surtout à réfléchir sur les meilleures pratiques pour un journalisme professionnel et efficace », a-t-elle lancé.

Inrtervenant, le Directeur général du Centre de Formation et de la Perfectionnement en Technique de l’Information et de la Communication ( CFPTIC), Abdoulaye Djibril Diallo a noté que la préoccupation de son ministère tituelle reste aujourd’hui de faire de la Guinée et sa presse , une  entité d’excellence, une presse professionnelle, une presse au service de la République, de la cohésion sociale. Une presse, justement qui, dispose de toutes les compétences nécessaires pour l’implémentation des politiques publiques et le renforcement de la dynamique du développement engagé dans notre pays. « Nous voulons mettre l’accent sur la nécessité pour les uns et les autres de faire la formation, le passage obligé de la professionnalisation des journalistes. Et, pour cela le ministère de l’information de la communication à travers le nouveau ministre, s’est engagé dans une dynamique et surtout il a mis l’accent sur la formation des journalistes qui sont à l’intérieur du pays. A cet effet, il nous a demandé particulièrement de préparer des modules ,  de préparer justement toute la technicité nécessaire pour que de Conakry à Youmou, partout où les journalistes se trouvent qu’ils bénéficient de ce qui est indispensable pour  l’exercice de notre profession », a-t-il expliqué.

Et quand on parle de formation, poursuit-il, c’est la formation continue. « Parce que nous journalistes,  nous devons nous mettre en cause, toutes les minutes , tous les jours, toutes les semaines , toutes les secondes parce que ce que nous disons a de sens . Ce que je vous demande, c’est de comprendre qu’ on ne se forme pas pour quelqu’un. Le journaliste se forme d’abord pour lui-même et par lui-même. Lorsque vous rentrez en studio, vous prenez la parole, c’est tout votre honneur qui est en jeu. Nous avons vu des journalistes qui, à travers une seule erreur et pourtant qui sont sortis de grande école non plus osé revenir à l’antenne pour présenter. La moindre geste, la moindre parole justement  ratée peut susciter le désarroi. Vous avez suivi justement des erreurs professionnelles qui ont conduit parfois à l’écatombe,… », a signifié le Directeur général du CFPTIC.

Pour sa part, le Directeur général du FADEM ( Fonds d’Appui au developpement des médias)Souleymane Bah a fait savoir que projet pilote mené par le FADEM s’inscrit dans le cadre de la cohésion sociale et de la paix en Guinée impulsée par le président de la République, le Général de corps d’armée Mamadi Doumbouya de l’Afrique, avec  l’appui de nos partenaires financiers  notamment le Système des Nations UNies et leadership de notre ministre, M.Fana Soumah. « L’accès à l’information est indispensable pour parvenir à une bonne gouvernance et  garantir les droits des personnes dans son sens large. Pour le FADEM, qui a été cré pour soutenir les médias, cet acte est indispensable et essentiel pour la vitalité de la démocratie car l’information comme vous le savez tous, c’est un bien public  qui doit être accessible à tous. Un media libre, indépendant permet de lutter contre la corruption. Nous sommes convaincus que le développement de la démocratie implique un développement des médias. Nous avons besoin aujourd’hui pour le futur des médias libres,  transparents qui jouent un rôle essentiel entre les fausses informations et les informations fiables . Je m’inscris dans la dynamique de lutter contre la désinformation et le discours de haine,… », a-t-il noté.

Pour cloturer sa communication,  Souleymane Bah, a remercié les partenaires opérationnels et financiers , notamment le Centre de formation du ministère de l’information et de la Communication et le Haut Commissariat des droits de l’homme pour l’appui et la réalisation de cet atelier.

A rappeler que ce projet va s’étendre d’ici les élections et touchera à peu près 2500 journalistes sur l’ensemble du territoire national.

Mouctar Kalan Diallo pour Billetdujour.com