L’avant-projet de la nouvelle Constitution guinéenne, publié le 29 juillet, suscite des réactions parmi les acteurs socio-politiques du pays. Certains estiment qu’il est l’invention du siècle en terme de constitution par les autorités actuelles, tandis que d’autres s’inquiètent de son impact sur l’avenir du peuple guinéen.
La Guinée a une histoire politique glorieuse, marquée par des luttes pour la souveraineté nationale. Le président de l’UDCG, Mamadou Lamine Diallo, a analysé cet avant-projet, qui représente le quatrième point du calendrier de la Transition établi par le régime militaire en place depuis septembre 2021. Lisez
L’avant projet de cette nouvelle constitution est un défi que le CNT lance aux politiques effacés et decrébilisés par le CNRD. Notre nation la Guinée a une glorieuse histoire de lutte politique à laquelle de nombreux autres pays s’inspirent encore aujourd’hui comme exemple de maturité culturelle alors on peut pas nous inventer notre démocratie dans la fausseté.
La souveraineté nationale politiquement acquise a été sans effusion de sang car notre élite en 1958 avait fait preuve de patriotisme et de grandeur d’esprit alors qu’aucune possibilité de retraction de l’emprise de la France, Puissante et Victorieuse de Guerre Mondiale, avec un Général De Gaule à la tête de son empire n’était envisageable à ce moment crucial.
Ahmed Sékou Touré (sans diplôme) avec l’ensemble de l’élite politique nationale face aux grands universitaires et academiciens de l’école coloniale a su dejouer le stratagème de l’imperialisme occidental en faveur de notre souveraineté et notre dignité nationale.
Certes beaucoup de bavures ont été enregistrées et influencées par des circonstances avec la cruauté de l’homme face au pouvoir mais la Nation Guinée, elle, a assumé son choix de la paix et de son Vivre Ensemble malgré toutes les péripéties du long voyage de la révolution nationale, resumée à l’déal et au choix de Ahmed Sekou Touré, divinisé par le système, qui a vidé l’État de son contenu du pouvoir au profit du Parti-État au service de l’idéologie de son Guide.
En 1984 seulement suite à la mort du père fondateur de la République de Guinée, un Grand homme, le Général Lansana Conté a choisi sans déshonorer son prédecesseur de mettre fin au systeme socialiste qui lui a été léguée. Avec responsabilité et d’une main dure, il a résisté à tout pour maintenir la Nation Guinée, notre bien commun le plus précieux en optant pour l’ouverture de notre pays aux autres nations du monde mais aussi en choisissant le libéralisme comme nouvelle ordre de gouvernance avec les politiques pour justifier la refondation dans la deuxième République en progression encore.
C’est ainsi qu’en 1990 dans le respect de la nation, il a accepté la volonté du peuple au multipartisme et au retour à l’ordre constitutionnel, le début incontestable de notre démocratie en vrai. Lansana Conté a ôté son uniforme et a accepté de jouer à la politique avec le PUP pour se maintenir bien en mal au pouvoir jusqu’à sa mort mais avec respect et considération de l’élite politique en respectant ses engagements.
En 2010 les Forces Vives (Partis politiques et Organisations de la Société civile) avec l’appui des institutions internationales sauveront une fois encore notre démocratie à travers les accords de Ouagadougou qui nous mèneront à l’élection du Professeur Alpha Condé bien que mal élu face aux héritiers du systeme PUP.
Le Professeur qui s’est refusé les honneurs de la consolidation de notre démocratie est lui-même témoin de la pagaille qu’il a orchestrée en Guinée avec cette classe pilitique aujourd’hui discreditée par le CNRD comme responsables du système de corruption et d’affairisme des gouvernenants qu’ils ont toujours été et qu’ils ne peuvent jamais abandonner.
Mamadi Doumbouya en qui le peuple a naivement cru être l’homme de la situation pour sauver la Constitution de 2010 à travers le discours du 5 septembre 2021 aurait pu rentrer dans l’histoire en proclamant une troisième Republique en valorisant les acquis de la republique seulement en remettant sur pieds la Constitution 2010, mais helas il a déçu trop en ne prenant pas en compte l’effusion de sang des guinéens qu’il a honoré le lendemain de sa prise de pouvoir et en ne respectant pas la Chartes de la Transition.
Ces guinéens morts se battant pour un ordre constitutionnel au service de son développement en toute démocratie sont les martyrs de la constitution 2010.
Qu’est-ce que le CNRD peut nous apporter en terme de rectification et de fondation de nos institution et de la gouvernance de notre pays sans l’élite politique en rassemblant la nation?
Ce Conseil National de Transition (CNT) dont nous savons toutes les manœuvres pour son installation est incompétent pour la rédaction d’une nouvelle constitution trahissant même les valeurs pronées par le CNRD lui-même à savoir la Rectification et la Refondation de la nation guinéenne clairement définies dans la Chartes de la Transition suivie des engagements solennels à l’endroit du peuple et des institutions internationales.
Nous opposer aujourd’hui une nouvelle constitution ne se référant pas à celle de 2010 sabotée par le Professeur Alpha Condé est non seulement une trahison du peuple de Guinée mais aussi une insulte à l’élite nationale par le CNT et le CNRD qui cherchent intelligemment et d’une façon malhonnete de se faire une place dans l’histoire de la République de Guinée. Ceci est une simple validation facile de la candidature indépendante de Mamadi Doumbouya et les possibilités de s’octroyer les honneurs de la rédaction d’une nouvelle constitution avec l’introduction par Dansa Kourouma d’un Sénat dont on a nullement besoin pour notre pays.
La Guinée est un petit pays de moins 14 millions d’habitants avec un régime présidentielle d’une séparation nette des pouvoirs entre l’Exécutif, le Judiciaire et le Législatif mais seulement pas respecter, si non traduisant parfaitement la volonté du peuple souverain de Guinée.
On utilise des arguments pour réduire les partis politiques qui favorisent la pratique de la démocratie et la critique de l’action gouvermentale pour permettre aux narcos et à la mafia de s’accaparer aisément le contrôle de l’État.
La Guinée n’a pas besoin de Sénat ou de bicaméralisme pour favoriser d’avatage sa division communautariste.
L’Assemblée nationale guinéenne est déjà composée de deux types de députés. Ceux élus au suffrage universel sur la liste nationale pour le contrôle de l’action gouvermentale et ceux élus à l’uninominal représentants les intérêts des collectivités au parlément.
Toute cette gymnastique de Dansa Kourouma démontre la mauvaise intention cachée des nouvelles autorités de la transition CNRD en ceci :
– Que l’on veille démontrer malicieusement les efforts et justifier le temps perdu pour avoir une prolongation de la transition qui doit finir à un délais pré-établi et défini pour le retour à l’ordre constitutionnel;
– Qu’on gouverne le pays sans consensus national par le refus du Général Mamadi Doubouya de faciliter le dialogue national inclusif en restruant les libertés individuelles et collectives ainsi que celle de presse;
– Que l’on continue de tirer sur les enfants dans les manifestations en usant des armes non conventionnelles dans le maintien de l’ordre;
– Qu’on utilise des engins de guerre et parle d’insécurité intérieure et à nos frontières par la mise en places des unités d’élites militaires, une manière de terroriser le peuple;
– Qu’on vive la disparition des leaders d’opinion et des activistes des droits humains par le kidnapping sans la réaction de la justice;
– Que les hauts commis de l’État defendent honteusement leur bavure et leur incompétence, suscite l’indignation de la population dans son ensemble qui a la responsabilité de ne pas accepter le ridicule et la bêtise à la place des valeurs républicaines que notre glorieuse nation a acquises dans la lutte au prix de ses valeureux citoyens martyrs de son évolution.
Le parti Union des Démocrates et Citoyens de Guinée dénonce cette superchérie insolente à l’endroit du peuple et en appelle la responsabilité des intellectuels et leaders d’opinion à œuvrer de toutes les manières pacifiques pour empêcher la réussite de cette ignoble trahison du peuple de Guinée habillée par le mensonge d’Etat défiant l’élite politique affaiblie et divisée par le CNRD.
ON VOTERA SIMPLEMENT NON UNE FOIS ENCORE AU REFEREUM COMME EN 1958 CONTRE L’IMPERIALISME.
Mamadou Lamine Diallo Président de l’UDCG