L’ex-chef d’état-major général des forces armées guinéennes, le Général Sadiba Koulibaly, a été inhumé le vendredi 29 juin 2024 dans son village natal de Magali Faraba, un district relevant de la sous-préfecture de Dialakoro, préfecture de Mandiana1. Selon Me Mory Doumbouya, avocat du défunt, lors de sa dernière déclaration au tribunal militaire permanent de Conakry le 14 juin dernier, le Général Koulibaly avait plaidé pour la libération de ses co-accusés, notamment ses six gardes du corps. Ces militaires avaient été interpellés en même temps que lui, alors qu’ils assuraient la sécurité de son domicile à Kountia, en haute banlieue de Conakry. Ils avaient été poursuivis pour divers chefs d’accusation, dont la désertion, mais avaient été relaxés par le tribunal militaire.

Peu après l’inhumation du Général Koulibaly, des tensions ont éclaté lorsqu’une foule de jeunes en colère a voulu s’assurer que le cercueil contenait bien son corps. Le décès du Général Koulibaly était survenu dans des conditions troubles, et des rumeurs circulaient selon lesquelles le cercueil pourrait être vide ou contenir autre chose que son corps. Cependant, Me Mory Doumbouya a affirmé avoir identifié le visage du défunt à la morgue de l’hôpital Ignace Deen, bien qu’il n’ait pas vu le reste du corps.

Revenant sur le cas des six gardes du corps, l’avocat de confier qu’ils ont été finalement libérés tard dans la nuit du vendredi au samedi 29 juin et ont regagné leurs unités respectives. Seul leur commandant reste détenu, mais Me Doumbouya est confiant qu’il sera également libéré dans les heures à venir .

Binta Wann pour Billetdujour.com