L’axe de la violence, du mal ou de la démocratie, chacun son appellation. Ceux qui y vivent ou côtoient les riverains, diront que les habitants sont visionnaires et tiennent au respect de la parole donnée, le bien-être. Voilà pourquoi dès les premières heures de la prise du pouvoir par le Comité national du rassemblement pour la démocratie (CNRD), les jeunes de l’axe ont soutenu le colonel Mamadi Doumbouya comme un sauveur. Mais aujourd’hui, la situation est toute autre.
Oui, le CNRD considère actuellement les jeunes qui ont légitimité le coup d’État du 5 septembre 2021d’être des simples drogués. Il oublie que c’est grâce à ces jeunes « drogués » que Mamady Doumbouya a pu atteindre la RTG de Koloma pour faire son premier discours au peuple de Guinée.
Actuellement, la grande partie des Guinéens conscients sont perplexes par rapport au respect et le futur du CNTD. Quand ils pensent au premier discours tenu à la RTG et les pleures au cimetière de Bambéto.
Présentement , la question que l’on se pose est de savoir comment est-ce que c’est maintenant que le CNRD s’est rendu compte que ces jeunes sont des drogués et ce , après la manifestation du FNDC.
Depuis le 28 juillet dernier, l’autoroute Le Prince est devenue théâtre de violation de droits de l’homme. Des quartiers assiégés par des gens qu’on appellent Forces de l’ordre et de sécurité. Pour cause, des jeunes ont manifesté face au refus de la junte de donner un calendrier acceptable par tous et ouvrir un dialogue entre les fils du pays.
Le Gouvernement composé de diaspos la plupart et considéré non expérimenté par certains, ne devrait appeler ces martyrs, jeunes drogués. D’ailleurs pour tenter de réussir leur jeu, le CNRD dit engager des campagnes pour détruire les « temples » et lieux de loisirs de ces jeunes. Le chef d’état-major fait semblant d’ignorer les quartiers comme Boulbinet où se trouve le président de la transition. Là, on fume du chanvre indien et on se dope à ciel ouvert .C’est une réalité dans tous les quartiers de Conakry. Oui, on fume du chanvre indien et boit les liqueurs guinéens et sierra-leonais.
Pour preuve, il faut aller à Boussoura, Coleah, Dixinn, Matam… des quartiers remplis des jeunes accros à la drogue et qui se soucient même pas leur avenir.
Contrairement aux jeunes de l’axe, rare qui n’ont pas une vision. C’est pourquoi, ils manifestent quand les dirigeants refusent d’accomplir leurs promesses.
Mon colonel, pour canaliser et maîtriser les jeunes de l’axe, il faut les comprendre et assister. Tenter une insertion, construire des écoles, des centres de formation , des bleuzones,…
Dans la commune de Ratoma, plus précisément sur la route Le Prince, il y a moins d’écoles publiques, d’hôpitaux, de lieux de loisirs. De Hamdallaye à Kagbelen , le constat est lamentable.
Se basant sur ces faits, on peut dire que ces jeunes qui manifestent et affrontent les Forces de l’ordre et de sécurité sans peur sont animés par le désespoir, l’abandon et le mépris et oui, colonel, il faut sillonner dans la toute commune de Ratoma, pour mieux comprendre. Ce n’est pas de la drogue, ni tramadore qui sont dans leurs corps ou têtes mais l’amour de voir une Guinée où il fait bon vivre.
Les jeunes de l’axe ne sont pas des drogués mais, des abandonnés.
Saïdou Diallo onetopi4@gmail.com