Le virus Ebola a désormais un traitement officiel. Pour la première fois, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé, vendredi 19 août, deux médicaments afin de réduire la mortalité liée à la fièvre hémorragique. Il ne s’agit pas de traitement préventif, ces médicaments doivent être pris par les patients déjà atteints par la maladie.
Ces deux traitements sont des anticorps « monoclonaux » : ils ont été spécifiquement créés pour combattre une maladie une fois le patient contaminé. Pour lutter contre le virus Ebola, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) « recommande fortement » deux de ces médicaments. Le premier est appelé mAb114 (commercialisé sous le nom Ebanga) et le second se nomme REGN-EB3 du laboratoire Regeneron Pharmaceuticals.
Selon l’OMS, ces deux traitements réduisent considérablement la mortalité liée à la maladie du virus Ebola : une fois la contamination confirmée en laboratoire, ils doivent être pris au plus tôt. Cette recommandation convient également aux nouveau-nés venus au monde avec la maladie de par leur mère.
L’Organisation explique que ces traitements sont déjà utilisés depuis fin 2020, depuis leur approbation par l’Agence américaine des médicaments (FDA) : sur 1 000 patients soignés avec ces médicaments, ils pourraient sauver entre 230 et 400 personnes de la maladie.
C’est en tout cas la première fois que les Nations unies recommandent un traitement contre Ebola. Depuis sa découverte en 1976, le virus a tué plus de 11 000 personnes, principalement sur le continent africain, notamment lors de sa plus importante flambée, qui a sévi entre 2013 et 2016 en Afrique de l’Ouest.
« L’OMS est prête à aider les pays, les fabricants et les partenaires pour améliorer l’accès à ces traitements, et à soutenir les efforts nationaux et mondiaux afin de les rendre plus abordables », a indiqué l’organisation dans un communiqué.
Dans ses lignes directrices, l’OMS recommande en revanche de ne pas administrer le traitement ZMapp (à base d’anticorps monoclonaux) et l’antiviral remdesivir. Outre les traitements, des vaccins ont été mis au point ces dernières années et sont utilisés pour interrompre les chaînes de transmission.
Source:Rfi