Les réclamations sociales des jeunes à travers le pays se multiplient. Le jeudi dernier, la jeunesse de la commune urbaine de Macenta a  battu le pavé pour réclamer à leur tour le bitumage de la voirie urbaine de leur commune.
Pour le préfet de ladite localité, Cheick Mohamed Diallo, bien que le calme est revenu mais que c’est un calme précaire. « La situation s’est calmée, mais de façon précaire », souligne le premier responsable administratif de la préfecture de Macenta.
Lequel d’expliquer que lorsque ces derniers ont voulu sortir que l’autorité leur aurait déclaré qu’elle n’est pas contre la marche mais que ce jour : jeudi que c’est un jour du marché. « On a dit aux marcheurs de ramener leur marche à un autre jour, de laisser les jours de marché : mardi et jeudi. Ils ont forcé la situation, ils sont sortis. Mais quand cela ne tienne, les services de sécurité ont essayé de les encadrer, c’est quand ils ont commencé à s’attaquer les
édifices publics, les services de sécurité ont commencé à les gazer. Et après on a appelé les acteurs, on les a sensibilisé, ils sont revenus à des meilleurs sentiments », a-t-il ajouté.
Dans la même veine, le préfet a renchéri que les jeunes pour faire la dite marche, ils ont adressé une lettre d’information à monsieur le maire. « Ce dernier a répondu de façon défavorable, mais ils ont tenu
à marcher, malgré la lettre réponse que monsieur le maire les avait adressé. Ils ont dit, qu’ils ont un programme, ils ne peuvent changer ce programme, qu’ils doivent vaille que vaille marcher, c’est ainsi l’autorité les a dit comme vous insister, il n’y a aucun problème. Mais on ne veut pas qu’il y ait casse, malheureusement ils ont attaqué
les édifices et les agents ne peuvent pas croiser les bras, ils ont commencé à les gazer mais il n’y a pas eu de mort, seulement, on avait enregistré un seul blessé », a-t-il précisé.Selon lui, la revendication des jeunes de Macenta a été entendue par le président de la République, le Pr Alpha Condé : « Finalement le Chef de l’Etat à travers le ministère des Travaux publics a donné des
instructions aux Chinois qui sont en train de faire la route Kousankô-Macenta de reprofiler également la commune urbaine. Et lorsque la pluie va diminuer, le bitumage va suivre », a déclaré le
préfet. Il ajoute que dans les 48h qui a suivi la marche que les Chinois devraient  normalement faire venir leurs machines et commencer le travail : « franchement les routes sont mauvaises », a-t-il reconnu.
« Leurs cris de cœur a été accepté par le chef de l’Etat. Donc ils n’ont qu’à revenir à de meilleurs sentiments et permettre à
l’entreprise de commencer les travaux », a confié Cheick Diallo.
Raphaël Dassassa pour Billetdujour.com