L’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta est mort à Bamako. L’information a été confirmée par plusieurs membres de sa famille.
L’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta, qui a dirigé le Mali entre 2013 et 2020, est décédé dimanche à son domicile de Bamako, a appris l’AFP auprès de sa famille.
« Le président IBK (Ibrahim Boubacar Keïta) est décédé ce matin à son domicile » à Bamako », a indiqué un membre de sa famille. Cette information a été confirmée par plusieurs membres de cette même famille. Ibrahim Boubacar Keïta, élu président du Mali en septembre 2013, avait été renversé par des militaires en août 2020.
En septembre 2018, le président réélu du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, prête serment à Bamako pour un second mandat à la tête d’un pays toujours en proie aux attaques jihadistes.
Réélu dans un pays en proie au djihadisme
Boubou et bonnet blancs, « IBK », 73 ans, réélu le 20 août 2018 au second tour pour cinq années de plus, avait lu le serment contenu dans la Constitution malienne devant la Cour suprême, durant une cérémonie au Palais de la Culture de Bamako, retransmise en direct sur la télévision publique.
« Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain, de respecter et de faire respecter la Constitution et la loi, de remplir mes fonctions dans l’intérêt supérieur du peuple, de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national », avait-il alors déclaré.
La Cour constitutionnelle l’a proclamé le 20 août 2018 vainqueur de la présidentielle avec 67,16% des suffrages au second tour du 12 août, pour 32,84% à l’ancien ministre des Finances Soumaïla Cissé.
Soumaïla Cissé, n’avait alors pas reconnu sa défaite et appelé les Maliens à une « mobilisation pacifique et non violente pour défendre leurs droits démocratiques ».
Le président Keïta a été investi alors que le Mali est confronté aux violences djihadistes. Le nord du pays était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Malgré un accord de paix signé en mai-juin 2015, les violences ont persisté et se sont propagées depuis vers le centre et le sud du pays, puis au Burkina Faso et au Niger voisins.
Tv5 monde