C’est en ces mots que le Vice-président de l’ONG DABAGA VISION 2025, Alpha Seny Camara a fait appel à ses parents pour lutter ensemble contre l’insécurité alimentaire qui sévit dans les campagnes de l’arrière pays. Avec lui donc, nous sommes revenus sur les objectifs de ladite ONG, notamment, raison du choix du district de Yampone pour abriter les concertations en passant par les acquis de la structure, mais aussi les perspectives de l’organe qui fédère les initiatives du développement des différentes localités du pays baga.   

Billetdujour.COM : Monsieur le Vice-président de l’ONG Dabaga Vision 2025, nous sommes à Yampone pour des concertations. Dites-nous qu’est-ce que vous vous êtes fixé comme ambition d’ici 2025?

Alpha Seny Camara: l’ambition n’est rien d’autres que de voir les populations rurales accéder à l’autosuffisance alimentaire. Promouvoir cet idéal de responsabilité personnelle et concevoir tous les axes de développement qu’il faut pour que nos villages de Boké ou de Boffa rentrent dans le cadre de la volonté de s’épanouir., c’est ça, les objectifs de l’ONG Dabaga Vision 2025. Nous avons dans ce cadre noué de partenariats et nous sommes sûrs que ces structures qui ont déjà signé, ou qui projettent signer ont déjà intégré la volonté de travailler avec nous pour lutter contre l’insécurité alimentaire dans les différents villages du pays baga.

2025, c’est pour bientôt, pourtant, il y a beaucoup à faire, notamment le désenclavement des localités comme le district de Yampone. Est-ce que cette population peut compter sur l’ONG ?

Oui, il y a beaucoup à faire d’ici 2025. S’il vous plaît comprenez que 2025, ce n’est pas la fin des activités de l’ong, c’est juste une espèce de cap qu’on s’est fixée d’ici 2025. Et donc ce cap, va être renouvelé à partir de cette date.

Justement, à date, peut-on savoir les acquis de l’ONG depuis sa création ?

Nous avons dans un premier temps, importé et introduit une variété de maniocs dans le pays baga. Il est vrai que nos parents des préfectures de Boké et Boffa cultivaient déjà de maniocs, mais la variété que nous avons pu introduire dans nos différents villages, c’est une première. Nous avons aussi, dans le cadre de la préservation de l’environnement, reboiser plus de 20 hectares dans les zones de Boké et à cheval avec la préfecture de Boffa. Dans le district de Kataco, sous-préfecture de Bintimodia, préfecture de Boké, nous avons procédé à la pose de la première pierre du bloc administratif de l’ONG Dabaga Vision 2025. Ici à Yompone, qui relève de la sous-préfecture de Mankountan, préfecture de Boffa, en relation avec tous nos partenaires. En plus , nous avons entrepris la construction d’un centre de santé que vous avez déjà vu certainement. Pour sa finition, nous tendons la main conséquemment à vous, hommes de médias et à nos partenaires que chacun s’active pour que nous soyons au rendez-vous de notre objectif.

Le district de Yampone, c’est une localité à potentialité énorme, mais la route reste à désirer. Est-ce que c’est une des raisons de choix de Dabaga Vision 2025 ?

Ce n’est pas forcément une question de route, c’est une programmation que l’ong a fait par rapport aux différents villages dans les deux préfectures. Il est vrai que l’état de la route est un sérieux problème pour la population, elle reste impraticable à partir du mois de juillet, chaque année du mois jusqu’en décembre. Alors une des priorités de notre mission, c’est de travailler avec nos partenaires pour que cette route soit praticable à toutes saisons. Je suis sûr que nous allons y parvenir compte tenu des potentialités que cette localité regorge. Beaucoup de dignitaires de ce pays ont des domaines de champs, ils travaillent avec leurs machines ici. Mais vous voyez , le paradoxe, personne n’a pensé à faire cette route. Il n’y a que cette population qui se débrouille à l’entretenir pour que pendant la saison sèche au moins que les engins roulants puissent rentrer au village.

Dites-nous, à l’issu de ces quatre jours de concertations et d’échanges. Qu’est-ce que cela va apporter à Yampone ?

Nous avons commencé le soir du vendredi 17 février, à évaluer ce que nous avons fait depuis trois ans. Nous  avons  ou  mettre à la disposition de tous les membres Dabaga Vision 2025, venus des différentes localités du pays baga, les résultats des activités déjà entreprises et accomplies. Egalement, nous allons profiter aussi de projeter les activités pendant les deux années pour un autre village. Nous allons dire, on s’en va dans tel village et nous voudrions faire ceci et voudrions comme ça. Donc chaque deux ans, on évalue et nous projetons les activités pour un autre village que nous voulons entreprendre pour les différentes populations . C’est pour cette raison, que nous demandons à la population de s’activer et de se mobiliser autour de l’idéal de l’ong, qui consiste à travailler à ce que la population puisse s’auto-suffire.

Propos recueillis par Richard Tamonè pour Billetdujour.com