Ce samedi 14 septembre 2024, les membres de la formation politique: PAG (Panafricain de Guinée) ont animé une conférence de presse à la maison commune des hommes de médias, située au quartier Minière dans la commune de Dixinn. Au centre des débats le projet de Constitution. 
Ledit parti est dirigé par Mansour Kaba, un routier du paysage politique guinéen de ces dernières décennies. Il a challengé à la présidentielle de 1993, contre Lansana Conté.
D’entrée de jeu, Mansour Kaba a, à cet effet introduit par ceci: « Les auteurs du projet de Constitution de la République de Guinée semblent proposer au Peuple de Guinée un projet de Constitution qui relève de l’An 1 de la République de Guinée, c’est-à-dire octobre 1958, sans aucune considération pour les années antérieures. Le préambule devrait signaler ce que nous sommes aujourd’hui et où nous voulons aller demain. Or, l’Etat guinéen est dans sa soixante-sixième année d’existence. Il a déjà connu plusieurs constitutions ou Lois fondamentales. D’où l’impérieuse nécessité d’évoquer dans un préambule les conditions de refondation de l’Etat guinéen selon le CNRD (Comité national pour le rassemblement et le développement) après sa prise du pouvoir le 5 septembre 2021. Il s’agit de rappeler dans ce préambule les garanties promises selon lesquelles ni le président de la Transition, ni aucun membre du CNRD, du gouvernement et du CNT (Conseil national de la transition) ne pourra être candidat aux diverses élections qui mettront fin à la Transition. Ces principes ont également été retenus par la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Toute négligence de cette obligation devra être considérée comme une porte ouverte à la trahison des engagements initiaux des responsables de la Transition. Tout le monde est témoin de ce qui est arrivé à l’équipe de Moussa Dadis Camara dans un cas semblable », a d’emblée introduit le président du PAG
Concernant l’âge des candidats aux consultations électorales, il a laissé entendre: « Le projet de Constitution du CNT introduit une discrimination par l’âge des candidats aussi bien pour les jeunes âgés de moins de 35 ans que pour les vieilles personnes âgées de plus de 80 ans. Cette discrimination est intolérable car elle retire aux citoyens la liberté de voter pour les candidats de leurs choix. Le rôle d’une Constitution n’est pas d’organiser cette discrimination arbitraire et attentatoire aux droits fondamentaux des citoyens guinéens. Il faudra fixer des conditions draconiennes de santé mentale et physique, de probité morale ainsi que d’autres conditions financières pour les candidatures aux différentes élections communales, municipales, législatives et présidentielles. Mais il faut laisser aux citoyennes et aux citoyens le libre choix en matière de candidature et d’élection. On ne fait pas une constitution pour régler des comptes. »
Sur la candidature libre à la présidentielle: « En considérant les enquêtes minutieuses et exigeantes que le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation vient de mener sur les partis politiques en République de Guinée, on a l’impression que le CNT et le MATD ne se concertent nullement pas pour s’entendre sur le rôle des partis politiques en République de Guinée. Ainsi la main gauche de l’Etat ne sait pas ce que fait la main droite. L’indépendance du législatif par rapport à l’exécutif oblige.
Avec les grands projets miniers qui sont en cours de réalisation dans notre pays, la candidature à l’élection présidentielle ne doit en aucun cas être autorisée pour des individus incontrôlables et incontrôlés. Même si certains partis politiques sont dirigés par des leaders à la recherche d’un poste de président d’organisations politiques, ceux-ci finissent tout de même par agir sur le terrain et se faire connaître avec le temps. Mais un candidat libre sorti de l’ombre du jour au lendemain ne peut être comparable à un candidat présenté par un parti politique fonctionnant légalement et dans la durée. Avec l’autorisation des candidatures libres, notre pays sera livré à des groupes mafieux qui utiliseront des chevaux de Troie dociles et apatrides. Ce sera le meilleur moyen de chasser les investisseurs dont notre pays a un besoin vital », a déclaré Mansour Kaba.
À suivre!
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com