Ce mardi 19 septembre, les membres de l’Association guinéenne des accouveurs (AGV), ont animé une conférence de presse à la maison commune des journalistes située à la Minière dans la commune de Dixinn autour du thème: « Point sur l’importation de poussins en Guinée. »
Ils ont à cet effet sollicité que l’État protège mieux leur secteur, à l’image de certains pays de la sous-région.
« Le Sénégal a interdit l’importation, cela a permis de rehausser le niveau de l’emplois, et à créer de richesses aux fermiers sénégalais. La Côte d’Ivoire eux, ils n’ont pas interdit, mais ils ont taxé très fort l’importation de poussins et des oeufs de consommation. Et du coup, les taxes ont dissuadé les importateurs et cela a permis de créer les emplois chez les fermiers », a déclaré l’un des membres de l’AGV, Alhousseny Diallo.
Poursuivant, il a fait savoir ceci: « Aujourd’hui ce qu’on demande à l’Etat guinéen, c’est d’interdire ou de taxer l’importation des poussins. Aujourd’hui, nous pouvons répondre aux besoins du marché guinéen. Au fur et à mesure que cette interdiction ou taxation fonctionnera, vous allez voir d’autres industries de production de poussins vont nous rejoindre. Aujourd’hui au Sénégal, il y a une cinquantaine d’industries qui couvre la demande et c’est ce que nous voulons pour la Guinée », a-t-il fait remarquer.
A la question de savoir si les accouveurs guinéens peuvent à même de satisfaire la demande du marché, Mamadou Baïlo Baldé a de son côté de renchérir: « Aujourd’hui sur le territoire national guinéen, on a, à peu près au maximum 5 millions de poules pondeuses, avec une capacité de production de 18 millions de poussins. Pour nous, il n’y a aucun doute, nous avons la capacité de fournir les poussins aux Guinéens » a assuré Mamadou Baïlo Baldé.
L’éleveur de poussins, Mamadou Sidy Barry a pour sa part indiqué qu’il eu a commandé localement près de 78 mille pondeuses. « Sur les 78 mille que nous avons commandé, on est arrivé à près de 80% de ponte dans toutes nos zones de production. Donc on ne peut pas accuser la qualité de poussins locaux. Le problème, c’est un problème d’alimentation et de suivi. Nous ici localement, nous savons comment les gens se comportent. Il faut faire très attention avec les employés, parfois ils ne donnent pas l’alimentation comme ça se doit. Ils se débarrassent seulement, s’il n’y a pas de suivi, tu es au bureau, tu ne suivi pas, c’est autre chose », a fait savoir Mamadou Sidy Barry.
Dassassa Kataco pour Billetdujour.com