Ladite disposition n’est autre que celle qui pourrait empêcher le président sortant d’être au palais et donc par ricochet ayant et les instruments de répression que sont les services de sécurité et de la défense, mais également et comme toujours d’ailleurs, les services de l’Administration publique. 
En Afrique, la République de Madagascar fait une école dans ce domaine. Le président sortant, à quelques jours du scrutin quitte son fauteuil de président de la République, pour aller aux joutes électorales au même titre que les autres candidats.
Cette disposition permet à coup sûr, d’avoir une office de gestion des élections communément appelé par le grand public CENI (Commission électorale nationale indépendante). C’est en cela justement, qu’on pourrait espérer à une indépendance des acteurs de cet organe ou institution en charge des questions électorales.
L’écrivain guinéen, Tierno Monénembo en a fait une illustration dans sa dernière tribune récemment. « Seulement pourquoi un Sénat ? Le Sénat est une institution romaine. Pourquoi pas un Conseil des Anciens comme au bon vieux temps de nos royaumes et de nos empires ? On pourrait, à la place de sénateurs, élire des Anciens, c’est-à-dire des hommes mûrs, susceptibles d’apporter un peu de sagesse et de bon sens à nos terribles mœurs politiques. Un par préfecture et âgés de 72 ans au moins, ils pourraient être élus à vie. Outre le traditionnel contrôle de la validité des lois, dévolu aux sénats européens, on pourrait leur conférer toutes les questions relevant des mœurs, des ethnies et des religions », a laissé coucher, le maître de consciences, Tierno Monénembo.
« Une autre idée qui me traverse l’esprit : pour éviter les sempiternels trucages électoraux et autres modifications fantaisistes de la Constitution, le président devrait automatiquement quitter son poste à la fin de son mandat (comme le disait Omar Bongo, on ne peut pas organiser des élections et les perdre). L’organisation du scrutin présidentiel (60 jours au maximum) serait alors confiée au président par intérim, c’est-à-dire au président du Conseil des Anciens qui serait de facto, la deuxième personnalité de l’Etat », a-t-il ajouté.
Puis de conclure en ces termes: « Il ne faut pas mélanger les torchons et les Constitutions, Messieurs de la Transition ! C’est précieux, une Constitution, c’est la lampe qui permet aux nations de se frayer un chemin à travers la nuit des temps. Pourquoi d’après vous, les Etats-Unis sont-ils la plus grande puissance du monde ? »
Bien malheureusement, Dansa Kourouma et ses lieutenants n’ont pas fait cas, les politiques non plus. Hélas!!!
A-Mantcho pour Billetdujour.com