C’est une déclaration qui renforce la peur qui anime les Guinéens ces derniers temps. En abordant la question de l’insécurité à Conakry, le ministre Secrétaire général à la présidence, le Général Amara Camara a affirmé que “des assassinats et disparitions se produisent dans tous les pays du monde”. Bien que cette déclaration puisse sembler vouloir relativiser les problèmes d’insécurité, elle manque profondément de considération envers les victimes directes et leurs familles. En effet, de telles paroles donnent l’impression que les autorités minimisent la gravité de la situation sécuritaire en Guinée.
L’insécurité à Conakry, comme dans d’autres villes du pays, est devenue une préoccupation quotidienne pour les citoyens. Chaque jour, des familles vivent dans la peur et l’incertitude face à l’augmentation des actes de violence, des vols et des disparitions. Réduire ces souffrances à un phénomène global, sans reconnaître les particularités et l’ampleur de ce que subit le peuple guinéen, est non seulement un manque d’empathie, mais cela reflète aussi une déconnexion flagrante entre les dirigeants et les réalités sur le terrain.
Le peuple guinéen mérite d’être entendu, protégé et soutenu face à cette crise. L’insécurité, bien qu’elle puisse exister ailleurs dans le monde, revêt un caractère particulier dans des pays où les structures de protection sont faibles et les autorités peinent à garantir la sécurité. La situation actuelle en Guinée n’est pas seulement une question de chiffres, mais de vies humaines, de familles brisées et d’un peuple qui souffre.
Il est légitime de se poser des questions sur ce que traverse la Guinée. Pourquoi un peuple, qui aspire à la paix et au développement, doit-il vivre dans un climat d’insécurité constant ? Que Dieu protège ce peuple et lui accorde la force de surmonter ces épreuves. Amine !
Siba Kébé Guilavogui chargé d’implantation et d’adhésion au sein du Front national pour le développement (FND), formation politique que dirige Alhousseine Makanera et DGA du Centre Guinéen pour la Promotion de l’Agriculture.