L’initiative vise à aider les femmes disposant de ressources limitées à entreprendre, avec l’autonomisation comme l’une des priorités du Gouvernement de transition. La cérémonie de ce mercredi s’est tenue à la Bleuzone de Kaloum. Toutes les 120 bénéficiaires de l’Association des femmes entrepreneures du marché Niger sont désormais enregistrées au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM). C’est un appui du Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables.

Très ravie de ce soutien, la présidente des femmes du marché de Niger, Mariama Soumah, a estimé que soutenir les femmes entrepreneures contribue directement à la croissance économique, à la création d’emplois et à l’innovation. « Nous disons merci à ceux qui pensent et nous soutiennent pour que nous nous développions. Madame Fall et M. Kaloko qui nous ont donné la force d’espérer et de lancer. Nous les remercions. Et évidemment le Président de la République qui ne ménage aucun effort pour l’autonomisation des femmes. Avec ce RCCM, notre activité sera mieux organisée et se développera à travers la facilité d’accès aux crédits et la formation », a-t-elle mentionné.

Intervenant, la Coordinatrice de l’Association des femmes entrepreneures du marché Niger, Mme Adama Fall, a souligné que : « Ces RCCM donnent de la crédibilité à ces femmes pour mieux développer leurs activités. En prenant leur destin économique en main et en prenant la parole, ces femmes renforcent leur confiance et sont en mesure de se positionner comme leaders dans leurs communautés. D’où la nécessité de les encadrer et de les soutenir. Je lance un appel à toutes ces femmes du marché Niger de nous rejoindre dans cette plateforme pour pouvoir les booster à l’entrepreneuriat. Par la suite, nous remercions le président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, pour ses nombreux appuis en faveur des femmes et nous sollicitons encore ses soutiens (…). »

Sur le même lancé, le parrain de l’Association Mohamed Lamine Kaloko a annoncé que cette initiative s’étendra à d’autres marchés de la capitale Conakry. « C’est en encourageant les filles et les femmes à se lancer dans l’entrepreneuriat que nous pouvons contribuer à l’érosion des stéréotypes de genre. Pour ce départ, avec les femmes du marché Niger, c’est un groupement de 600 femmes qui s’est constitué pour créer des entreprises. Nous avons dans un premier temps fait bénéficier une formation à 120 d’entre elles, qui ont obtenu une bourse de formation de 6 mois en langue nationale sur la gestion du capital. Cette formation a été sanctionnée par la remise des attestations aux participantes. Ensuite, nous avons sensibilisé ces dernières à se formaliser, à créer leurs propres entreprises. Parce qu’on se dit que l’entrepreneuriat passe avant tout par la formalisation », a-t-il précisé.

Puis d’enchaîner : « Pour que l’État puisse venir en aide à un entrepreneur, la première condition est que l’entrepreneur soit formalisé. C’est l’occasion pour nous de féliciter celles qui ont eu le courage de se formaliser et de remercier les autorités qui accompagnent ces groupements de femmes. L’entrepreneuriat féminin est avant tout le socle du développement local, mais c’est aussi le socle du développement, je dirais même du pays. Qui accompagne une femme entrepreneure aujourd’hui, accompagne toute une famille. Il accompagne l’éducation, la santé… Nous lançons un appel aux autorités pour soutenir les femmes entrepreneures du Marché Niger afin qu’elles puissent bénéficier des subventions de l’État », a-t-il conclu.

Mobaillo Diallo pour Billetdujour.com