Ce jeudi, le Tribunal de Première Instance (TPI) de Dixinn a rendu une décision clé concernant la crise interne qui secoue l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Dans un climat de tensions persistantes entre certains cadres et la direction du parti, la juridiction a réaffirmé sa position en ordonnant une nouvelle fois la réintégration d’Ousmane Gaoual ministre des Transports et ancien porte-parole de l’UFDG, ainsi que la reprise des activités officielles du parti.

L’exclusion d’Ousmane Gaoual Diallo en juin 2022 avait suscité de vives réactions, tant à l’intérieur du parti que dans l’opinion publique. Déclarée « nulle » par le même tribunal en juillet 2024, cette sanction avait été critiquée pour son non-respect des statuts de l’UFDG et des principes démocratiques fondamentaux. Aujourd’hui, la justice réaffirme sa décision en exigeant à nouveau la réintégration immédiate de l’ancien ministre et en levant la suspension des activités du parti, paralysées par ce différend interne.

Désormais, la direction de l’UFDG se retrouve face à un choix décisif : appliquer le jugement du tribunal ou engager une procédure d’appel pour le contester. Quelle que soit l’issue, ce moment marque un tournant historique pour le parti.

Cependant, compte tenu des positions des militants de l’UFDG, la probabilité d’accepter le retour d’Ousmane Gaoual Diallo demeure extrêmement faible, voire inexistante. Cette situation laisse entrevoir un avenir incertain pour la formation politique, où la suspension, voire la dissolution du parti, apparaît plus probable qu’une réintégration du ministre.

Mobaillo Diallo