En dépit des manquements relevés par les experts du paysage des assurances dans le pays. La décision des autorités de la Banque centrale de la République de Guinée trahit également selon bon nombre d’observateurs les idéaux que prônent les maîtres de la transition: ceux notamment d’accompagner les investisseurs locaux.
Bien malheureusement, certains commis de l’Etat naviguent à contre courant les idéaux du Comité national pour le rassemblement et le développement. Tenez-vous bien, les agréments de deux compagnies d’assurances d’écoles en Guinée, viennent d’être retirés, contre toute attente par les autorités de la BCRG.
Habib Ann, président du Conseil d’administration de la Sonag en est une des victimes de ce retrait: « Nous avons voulu de façon très responsable tenir une déclaration. Il est de notre devoir en pareille circonstance de vous rapprocher, afin de donner des informations précises et à des assurances à tout ce qui compose nos sociétés respectives et également des engagements que vous avons vis à vis de nos clients », a introduit le président du Conseil d’administration de la Sonag, Habib Ann, à l’occasion d’une conférence de presse animée ce mercredi 8 mai 2024 au siège de la Sonag au quartier Boulbinet/Kaloum.
Dans la même veine, l’opérateur économique de préciser: « Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a eu une décision qui a été prise par la Banque centrale de la République de Guinée portant retrait de l’agrément de la Sonag et également de la Mutragui. Donc de concert, les deux compagnies se sont retrouvées. Nous avons les mêmes préoccupations et nous avons jugé utile de tenir cette déclaration. Je voudrais noter que les deux compagnies, nous avons été notifiées de la décision que le 6 mai 2024 dernier. Alors qu’on a été informé que par les médias que les deux compagnies sont en cessation d’activités par les retraits de ces agréments. Ça été pour nous extrêmement difficile et dire même que ça été une catastrophe » a d’emblée laissé entendre le PCA de la Sonag.
Puis de faire remarquer en ces termes: « Qu’à cela ne tienne, nous avons jugé utile et de façon très responsable. De nous rapprocher de nos assurés et de leurs donner une assurance du sens aigu de responsabilité de dirigeants que nous sommes et du personnel qui compose nos entités. Parce qu’il va de la survie de leurs emplois et de leurs familles. De nous rapprocher de tous les partenaires que nous avons: les courtiers, les apporteurs d’affaires, les assurés directement, les intermédiaires et tout ce qui est lié dans le monde où nous exerçons le monde des assurances », a-t-il assuré.
Il a conclu qu’à ce jour, des dispositions nécessaires sont en train d’être prises: « pour nous rapprocher de la tutelle, afin de voir comment, on peut reconsidérer la décision qui a été prise. Et permettre aux entreprises de continuer leurs activités et bien sûr en respectant les règles normatives liées à la profession. »
De son côté, Morlaye Yansané, Directeur général de la Mutragui d’indiquer le seul mot qu’il faudrait placer: « C’est de dire encore que tout est possible. A nos autorités la Banque centrale de la République de Guinée d’ouvrir un couloir de négociations. La Sonag et Mutragui sont des entités nationales qui emploient que des centaines de Guinéens. Ce sont des jeunes sortant des universités guinéennes que nous prenons depuis 25 ans. Nous les mettons en stage, et nous les formons. Nous les mettons soit sur le terrain ou dans nos agences. Voir ces jeunes retrouver le chemin du chômage, c’est regrettable, ça ne fera qu’augmenter le taux de chômage en République de Guinée. Pour éviter cela, nous demandons aux autorités de la Banque centrale d’ouvrir un couloir de négociation. À nos assurés, nous allons prendre toutes nos responsabilités pour faire face à nos engagements », a promis le DG de la Mutragui.
Vivement que les autorités de la transition puissent éviter que des emplois soient hypothéqués.
Tchotcho Katom pour Billetdujour.com