Les trois putschistes des Républiques du Mali, Burkina Faso et du Niger poursuivent leur aventure droit dans le mur. Ce, en dépit, des corollaires que cette aventure engendre comme dégâts collatéraux à l’endroit de leurs concitoyens. 

Le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, (CEDEAO), Oumar Touray est revenu sur l’impact potentiel du retrait de trois pays de la CEDEAO.

Selon lui, la désintégration de l’espace CEDEAO pourrait perturber cette liberté de mouvement et d’établissement, aggravant l’insécurité régionale. Le retrait de 3 pays, en particulier, porterait un coup dur à la coopération en matière de sécurité, notamment en ce qui concerne le partage de renseignements et la lutte contre le terrorisme. Les initiatives conjointes, comme la mise en œuvre de la force régionale en attente de la CEDEAO, seraient gravement affectées.

Diplomatiquement et politiquement, le retrait isolerait ces pays sur la scène internationale. Ils perdraient le soutien des blocs pour des candidatures à des postes internationaux au sein de l’Union africaine, des Nations unies et d’autres organisations similaires. Les conditions de voyage et d’immigration, les citoyens devant désormais obtenir des #visas pour voyager dans la sous-région. De plus, ils ne pourraient plus résider ou créer des entreprises librement dans le cadre des facilités de la CEDEAO et seraient soumis à diverses lois nationales.

Économiquement et financièrement, le retrait pourrait entraîner l’arrêt ou la suspension de projets et programmes de la CEDEAO, d’une valeur estimée à plus de 500 millions de dollars américains. Les institutions financières régionales, comme la BIDC et la BOAD, qui ont des investissements importants dans ces pays, seraient également affectées. La BIDC, par exemple, a 27 projets en cours dans ces pays, d’une valeur totale d’environ 321 millions de dollars, et ils ont apporté 33 millions de dollars américains aux capitales de la Banque.

Institutionnellement, le retrait entraînerait la fermeture de plusieurs structures régionales de la #CEDEAO dans ces pays, affectant la sécurité d’emploi de quelque 130 personnels de la CEDEAO, citoyens de ces pays. La perte de ces infrastructures régionales serait un revers significatif pour l’intégration et le développement régional.

A-Tchol pour Billetdujour.com