« Un développement sans planification, c’est comme si vous conduisiez un véhicule sans phares la nuit », a fait remarquer le ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël Nabé. C’est justement pour pallier ce pilotage à vue que le gouvernement de la transition souhaite corriger cet état de fait à travers le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 4).

Ce jeudi 19 septembre 2024, le gouvernement, par le biais du département du Plan et de la Coopération internationale, a entamé une campagne de sensibilisation sur le quatrième Recensement général de la population et de l’habitat  (RGPH4) au marché de Niger, dans la commune de Kaloum.

Les cadres du ministère du Plan et de la Coopération internationale, ceux du Commerce, de l’Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises, le Gouvernorat de Conakry, la délégation spéciale, ainsi que la Chambre de commerce et consulaire étaient tous mobilisés pour la cause. « Ce matin, nous sommes venus parler à nos braves femmes et hommes du marché de Niger, pour leur parler du Recensement général de la population et de l’habitat », a introduit le ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël Nabé.

Il a rappelé plus loin que tous les dix ans, des recensements sont effectués à travers le monde, et que la République de Guinée est en train de réaliser le sien cette année.« Ce recensement vise à savoir combien de résidents vivent sur le sol guinéen. Dans votre quartier, votre village, votre préfecture, il faut savoir combien de personnes y vivent, de 0 à 100 ans, Guinéens et non-Guinéens. Cela aidera le gouvernement à faire une planification rigoureuse pour déterminer combien d’écoles, de marchés, d’églises, d’hôpitaux, de lignes de transmission d’eau, mais aussi d’électricité et d’Internet sont nécessaires. Nous sommes donc venus aujourd’hui vers les commerçants pour les sensibiliser afin que ce recensement soit l’affaire de tout le monde.»

« Vous le savez très bien, un développement sans planification, c’est comme conduire un véhicule sans phare la nuit. Donc, si vous n’avez pas de données, il n’y a pas de planification. C’est ce message que nous sommes venus passer. Il est important de souligner que nous avons rencontré des femmes qui viennent faire le marché à Kaloum, mais qui ne sont pas de Kaloum. Nous leur avons dit que désormais, elles sont des ambassadrices du RGPH 4, afin qu’elles puissent expliquer à leurs voisins l’objectif principal de ce recensement » , a affirmé Ismaël Nabé .

Selon le ministre du Plan et de la Coopération, il y a 10 à 15 ans, certaines réalisations ont été faites dans des localités.« Aujourd’hui, ce n’est plus d’actualité, car les jeunes peuvent faire 5 à 10 kilomètres pour aller à l’école, alors qu’il y a 15 ans, il n’y avait pas beaucoup de personnes dans ces localités.»

Sur la même lancée, le ministre a souligné que l’Institut national de la statistique est à 80% du niveau dudit recensement : « La cartographie est déjà faite, nous devons continuer jusqu’à atteindre 100% avant la fin de ce mois. Cela nous permettra d’avoir une idée globale de ce recensement.»

Le directeur général de l’Institut national de la statistique, le Dr Mankan Doumbouya, a de son côté renchéri que cette campagne de sensibilisation va aider l’INS à ce que la population accueille les agents recenseurs dans les ménages sans problème. « Ce matin, nous avons passé des messages de sensibilisation aux commerçants du marché de Niger afin qu’ils accueillent les agents recenseurs dans leurs ménages respectifs.», a déclaré le Dr Mankan Doumbouya.

Le premier responsable de l’INS a précisé :« Ce recensement est un outil de développement, il est différent du RAVEC (Recensement administratif à vocation d’état civil), qui est à vocation politique. Celui que nous sommes en train de faire la campagne, le RGPH 4 sera un outil qui permettra au gouvernement de planifier le développement de notre pays en terme d’infrastructures de base », a-t-il conclu.

Richard TAMONE pour Billetdujour.com