C’est le moins qu’on puisse dire en écoutant, observant voire analysant les paroles et actes de l’un des plus anciens leaders politiques guinéens. Sidya Touré, le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR), est souvent perçu comme tel. Ne pensant qu’à arriver au pouvoir, Sidya a toujours tenté l’inimaginable en se rapprochant ou en faisant des alliances sans consulter sa base. De son alliance de 2010 avec le candidat malheureux Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, qui, en dépit de son score de 44 % au premier tour, a perdu contre son challenger Alpha Condé, qui n’avait obtenu que 18 %. Quelques années plus tard, Sidya Touré, encore lui, a accepté la nomination du président Condé comme Haut Représentant, mais nous connaissons la fin. Il n’a été qu’un simple figurant avant d’être écarté.
Connu pour ses sorties audacieuses, le président Sidya Touré, selon certains observateurs de la scène politique, cherche toujours à chérir ou à semer la discorde.
Après plus de deux ans en dehors du pays faute d’un climat rassurant de la part des autorités de la transition, le président de l’UFR a surpris plus d’un lors de sa dernière intervention sur la radio Deutsche Welle en répondant à une question sur une éventuelle candidature du général Mamadi Doumbouya.
Il a déclaré qu’il n’est pas contre si la possibilité est donnée à tous les aspirants au fauteuil présidentiel de battre campagne. Et revenant sur le projet de la nouvelle Constitution, il a confié : « pour que nous puissions participer à des discussions sur la Constitution, nous avions proposé des solutions à cela, à savoir mettre en place une structure qui permettrait de recevoir tout un chacun. Ce qui s’est fait à Conakry en dehors de nous tous, nous ne pouvons pas nous prononcer là-dessus. Moi, je n’en vois pas l’intérêt », a-t-il lancé.
La question qu’on pourrait se poser est de savoir à quel jeu se lance le président Sidya. Cherche-t-il à être chéri ou est-il déjà chéri par le CNDR ? L’avenir nous le dira.
Mobaillo Diallo pour Billetdujour.com