A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la dignité des victimes de la traite des êtres humains, des responsables du Comité national de lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées(CNTPPA) étaient face à la presse. L’objectif faire le point sur l’exploitation des êtres humains en Guinée et présenter l’image que l’extérieur à de la Guinée.  Ladite rencontre s’est tenue ce vendredi à la maison des journalistes sise à Kipé dans la commune de Ratoma. Placée sous le thème : « Célébration de la Journée Internationale de la Dignité des Victimes de la Traite des Êtres Humains sous le thème  » Renforcement du partenariat entre Etat et Société civile pour mettre fin à la pratique » », la cérémonie a permis au président du Comité, Aboubacar Sidiki CAMARA d’indiquer que la traite des êtres humains est une réalité en Guinée. « En 2020, 106 victimes ont été identifiées en Guinée. Sur ces 106 victimes, il y a deux victimes de traite à Doubaï et une fille qui a été victime en Italie et au Koweït. Au niveau national, il y a deux cas identifiés à Dubreka, trois à Coyah précisément à Kountia et le reste c’est à Conakry.»

Poursuivant, le président du Comité, a souligné que: « Des faits ont été révélés par les différents rapports que nous produisons en Guinée et ceux de la CEDEAO et le département de l’Etat américain. Nous menons nos activités grâce aux aides de nos partenaires (OIM, le département américain, l’Union européenne,) qui ont accepté de nous accompagner dans la réalisation de nos activités en matière de riposte. Mais depuis quelques mois, le département de l’Etat américain nous a mis dans la catégorie des Etats sous surveillance.  Cela la veut dire que le département apprécie les efforts mais en même temps il a formulé des recommandations à notre pays à fin que la Guinée puisse améliorer la lutte.»

Parlant des recommandations faites aux autorités guinéennes ; M.Camara cite le renforcement des capacités des magistratures ; des agents de la scène pénale ;de la poursuite ; des décisions de justice ; des mesures de prévention. « Le non-respect de ces recommandations
pourrait faire perdre la Guinée de certains avantages. Notamment des aides de la part du département américain dont les conséquences perturberont les activités de plusieurs structures de défenses de
droit de l’homme. »
Pour relever ces défis, le président du CNTPPA  a noté que recensement
au cours d’une rencontre, le souhait d’avoir un accord bilatéral avec les autres Etats, des engagements de chaque Etat pour mettre fin à cette pratique de traite des êtres humains, ont été formulés. « Nous
avons espoir que tous les acteurs vont se mobiliser pour qu’on ait un
cadre légal pour réprimer cette mauvaise pratique.»
Pour sa part, Aissatou Baldé syndicat des travailleurs domestiques de Guinée,  a révélé que 110 victimes d’exploitation ont été identifiées en 2020 précisément dans la commune de Ratoma et Matoto. « Mais, de 2017 à 2018, au TPI de Dixinn,  8 cas de traites ont été identifiés ; à Mafanco 11 cas, au TPI de Kaloum 8 cas et au TPI de N’Nzérékoré 3 cas.»
Richard Tamoné pour Billetdujour.com