La Guinée est confrontée à un défi de taille : celui d’intégrer en une seule génération un nombre accru d’individus dans un contexte marqué par une faible productivité, une quasi-absence d’industrie et une urbanisation accélérée, le tout aggravé par une crise climatique devenue permanente. 
L’urgence actuelle en Guinée nécessite l’invention d’un nouveau modèle économique, car elle a été trop souvent victime de prédateurs de diverses natures.
La crise inattendue due à l’épidémie de virus Ebola a permis à la nation de redécouvrir la valeur de son patrimoine. Forte de cette leçon, elle doit désormais repenser son développement en mettant l’accent sur ses ressources communes.
La mise en place d’un néo-protectionnisme en Guinée pour préserver ses ressources propres (terres, biens numériques…), ainsi que pour garantir sa souveraineté alimentaire en développant l’agro-écologie, monétaire et financière grâce à la création d’une agence de la dette, sont des solutions pour que ce pays retrouve le contrôle de son destin. Il est convaincu que la promotion d’une économie du partage ancrera les biens communs plus profondément dans la réalité sociale guinéenne.
Mamadou Dioulde Sow, Coordinateur préfectoral de la Maison des Associations et ONG de Guinée, (MAOG) Pita