Ce dernier, (Robert Sarah) était attendu par l’opinion, lors des solennités religieuses, en tout cas, sur des sujets d’ordre national. L’Archevêque émérite de Conakry, le cardinal Robert Sarah coupait la pomme en deux, n’en déplaise ceux qui en sont concernés. Pour beaucoup, des religieux actuels manqueraient l’audace du Cardinal Sarah

Ce mercredi 25 décembre 2024, par exemple, des chefs religieux ont présidé des messes dans différents lieux de culte du pays, notamment en la cathédrale Sainte Marie de Conakry. Là, c’est Monseigneur Vincent Coulibaly, l’Archevêque Métropolitain de Conakry qui a officié la messe. 

Dans son homélie, Vincent Coulibaly a lancé un appel au dialogue. Mais moult observateurs, lui ont reproché qu’il s’est gardé de frustrer les maîtres des lieux:

« Que personne, personne, personne ne cherche à politiser ou à instrumentaliser la religion, l’ethnie, les relations intercommunautaires, ou les besoins personnels pour les intérêts d’un parti politique. Que chacun accepte de s’asseoir ensemble et de travailler pour le bien de notre pays… J’invite nos compatriotes à s’asseoir sous l’arbre à palabres pour discuter et analyser les problèmes qui nous assaillent, et voir comment ensemble nous pouvons les résoudre… Il ne s’agit pas d’aller avec la force des manifestations, des menaces ou autre. Il faut s’asseoir dans l’amour de Dieu et dans l’amour du prochain pour discuter ensemble », a invité le responsable de l’église catholique.

En la cathédrale Notre-Dame des Victoires de Kankan, c’est Monseigneur Alexis Aly Tagbino de prendre la parole: « Cette année, nous célébrons Noël dans un contexte marqué par l’incertitude et le doute. La fin de l’année, qui devrait symboliser l’aboutissement de la transition politique, suscite de nombreuses interrogations. Sommes-nous prêts à privilégier le bien commun au détriment de nos intérêts personnels? Serons-nous capables de choisir la paix et l’unité face aux divisions qui menacent notre nation?… La paix est un trésor inestimable, indispensable au développement. Aucun progrès durable n’est possible sans elle. Rejetons les politiques qui divisent et privilégions celles qui unissent et bâtissent. Engageons-nous à être des artisans de paix et de progrès pour notre pays, en adoptant un langage d’amour et d’unité », a laissé entendre, l’évêque du diocèse de Kankan.

Pour les observateurs, les prélats de Conakry et Kankan devraient saisir l’occasion, pour lancer un appel franc  aux politiques, tout comme au président de la transition de brise les murs, afin qu’ensemble, ils puissent ouvrir un couloir qui aboutirait à un dialogue national. Toute chose qui éviterait des grincements de dents inutiles.

A-Tchol pour Billetdujour.com