Bien qu’elle passe presque inaperçue en République de Guinée. La date du 25 Août 1958 a été quelque peu, celle qui a scellé le sort de la République de Guinée vers son indépendance. Le président du Parti de la révolution populaire africaine de Guinée, (PRPAG), Ismaël Condé est revenu sur cette date. La semaine dernière, à l’occasion d’une conférence qu’il a animée à la maison des journalistes sise à Kipé dans la commune de Ratoma.
Selon lui, cette date lui rappelle le passage du général de Gaule en Guinée, le 25 Août 1958, en tournée dans les colonies françaises pour la campagne référendaire du 28 septembre 1958. Ismaël Condé ajoute que c’est lorsque le dirigeant français est revenu aux affaires en mai 1958. Et, ce dernier, aurait estimé qu’il fallait mettre fin à la quatrième République française : « Qui avait entrainé la France dans une situation très difficile. »
Sur la même lancée, il confie qu’au point de vue constitutionnel, les lois étaient caduques et toutes étaient à remplacer… « La première décision a été de changer la Constitution. Doter le pays de nouvelles lois qui favoriseraient la renaissance de la France. Les Français voulaient redéfinir leur politique avec ses colonies. »
Notre interlocuteur parle aussi de la deuxième phase de l’évolution entre la France et ses colonies ou la fin de l’Union française. « Il fallait que cette Union française soit transformée en communauté, que de Gaule va appeler : communauté franco-africaine. Une communauté où la France ne dominera pas entièrement, une sorte d’association de peuples libres et indépendantes », dit-il.
Il renchérit que dans les faits lorsqu’on prenait les articles qui suivaient : le président de la communauté franco-africaine était forcément le président de la République française. « La politique économique et financière de l’ensemble de ces pays revenait toujours à la France, l’enseignement, les transports extérieurs, la défense, les affaires étrangères relevait de la France… Rien que par ces points, on comprend que ce n’était pas une association de partenaires libres », déclare doyen Condé.
Lequel laisse entendre que cette initiative du général de Gaule que les leaders du Parti démocratique guinéen, (PDG) a trouvé cette communauté comme étant une association du cheval et du cavalier ou une vieille marchandise reconditionnée dans un nouvel emballage et frappé d’une nouvelle étiquette.  « Ils ont analysé le discours du
général de Gaule pour trouver que c’était des menaces en réalité, mais que la résolution du peuple était d’aller à l’indépendance ».
Pour Ismaël Condé , l’indépendance était soigneusement préparée au niveau de toutes les institutions, mais également dans tous lesvillages. « Ce qui fait que le référendum du 28 septembre 1958, c’est 95% de non contre à peine 4% de oui.»
Donatien Digawé pour Billetdujour.com