Au commencement, il s’appelait « La plantation » jusqu’au moment de l’accession de la Guinée à la souveraineté internationale, le 2 Octobre 1958.
Le premier Directeur-gérant s’appelait, Dominique Pastamalis, un grec qui avait élu domicile à Conakry à cette époque. Il avait aussi géré « Le climat de Guinée » qui deviendra, « Le jardin de Guinée » soit dit en passant.L’excellent musicien, batteur et tenancier de bar Kerfala Sylla dit Jean Fanga qui venait de débarquer à Conakry en compagnie de son ami, le brillant clarinettiste Martinicain Honoré Coppet, au cours d’une promenade, découvre et constate que « La Plantation » est fermée.
Il formule le souhait de sa réouverture au Ministre Tibou Tounkara, qui à son tour instruit les services du Gouvernorat aux fins d’assainir ledit établissement. Après les travaux, il visite les lieux avec Yoro Diarra qui demande de le rebaptiser. C’est alors que Kerfala Sylla dit Jean Fanga dira : « le bar étant couvert de paille, je pense qu’on va l’appeler « La Paillote. »»De 1959 et bien après, sous l’administration du Ministre Tounkara Jean Faragué, Kemoko Touré sera nommé Directeur-gérant, secondé par Jean Fanga. C’est l’orchestre « Les déménageurs Africains » de l’Ivoirien Barraud qui animait à la Paillote à cette époque. Etaient membres de cet orchestre les musiciens suivants: Kerfala Camara dit Tambourinis, Dorego Clément, Cole Alexis dit Alex, Blaise Lebou et Camara David.
Ils animaient tout naturellement des soirées dansantes tous les jours à partir de 21 heures. Les concours de danse et d’élection « Miss Paillote » étaient organisés, aussi les tenues vestes, chemises cravates étaient exigées (cravates en location à la porte pour ceux qui n’en n’avaient pas).
Les déménageurs africains disloqués seront relevés par « L’orchestre Camara » dirigé par Kerfala Camara dit Tambourini, remplacé par « L’orchestre Paillote » et enfin, « Kèlètigui et ses Tambourinis.Sékou Yalani Yansané devenu Gouverneur de Conakry, va revendiquer la gestion de « La Paillote » qui reviendra dans le portefeuille du Gouvernorat un tant soit peu.
Un rapport d’inspection du Cabaret-dancing la paillote effectuée les 12 et 27 juillet 1961 atteste de l’existence de:
– 5 maisons en dur;
– 83 chaises en bois;
– 14 fauteuils;
– 53 tables apéritif;
– 18 lits en fer à une place.Le rapport fait l’état du personnel permanent à la Paillote au compte de 31 personnes dont un Directeur-gérant et son adjoint, 8 serveurs, 3 barmen, 2 cuisiniers, 1 gardien, 1 garçon, 1 blanchisseur, 1 manœuvre, 1 chauffeur, 3 animatrices.
– 5 maisons en dur;
– 83 chaises en bois;
– 14 fauteuils;
– 53 tables apéritif;
– 18 lits en fer à une place.Le rapport fait l’état du personnel permanent à la Paillote au compte de 31 personnes dont un Directeur-gérant et son adjoint, 8 serveurs, 3 barmen, 2 cuisiniers, 1 gardien, 1 garçon, 1 blanchisseur, 1 manœuvre, 1 chauffeur, 3 animatrices.
Entre autres observations, il est notifié dans ledit rapport de procéder à l’organisation du Cabaret-dancing « la paillote » par un arrêté officiel définissant son fonctionnement sur le plan financier et administratif, les attributions et la responsabilité du Directeur-gérant à l’image des entreprises.Ladite mission en date du 27 juillet 1961 dirigée par Magassouba Moriba avait pour rapporteur Salomon Williams.
La suite bientôt dans mes mémoires.
Jean Baptiste Williams Consultant