Le 2 octobre 1958, la Guinée a choisi de prendre en main son propre destin en rejetant le projet de constitution d’une communauté francophone proposé par la France du général De Gaulle. Ainsi, elle a entamé le processus qui devait mener à l’indépendance. Soixante-six ans plus tard, ce pays, qui a été un des précurseurs du panafricanisme et des indépendances en Afrique, peine à réussir son décollage économique et social et reste confronté à une série de crises politiques. « Il n’y a pas de dignité sans liberté : nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage. » C’est par ces mots prononcés par le Camarade Ahmed Sékou Touré que la Guinée a eu l’audace de réclamer son indépendance lors du référendum du 28 septembre 1958.
Dans une synergie d’action et animée par le simple désir de vivre librement son destin contre vents et marées, la Guinée a obtenu son indépendance le 2 octobre 1958. Le « Non » de la Guinée à cette union s’est traduit de manière écrasante lors du référendum avec 1 136 324 voix contre 56 981, sur un total de 1 203 875 votants pour 1 408 500 inscrits. La Guinée est ainsi devenue le premier pays d’Afrique noire francophone à arracher son indépendance et le 82ème État membre des Nations Unies.
Binta Wann pour Billetdujour.com