Le gouvernement de la transition, à l’image des gouvernements des autres régimes mettent les bouchées doubles afin d’inciter les investisseurs notamment dans le domaine des industries extractives à venir investir. Quasiment, dans l’exploitation des gisements, si le code minier guinéen a prévu presque le respect des normes nationales et internationales. Il n’en demeure pas moins qu’aucune des sociétés minières installées ne respectent presque pas à la lettre le cahier de charge, au grand dam des communautés riveraines. 
C’est dans ce cadre qu’une rencontre avec les femmes des communautés impactées par les travaux de certaines  entreprises a eu lieu à Conakry du mercredi 23 au jeudi 24 novembre 2024, dans un espace hôtelier de la place.
À cet effet, une déclaration a été rendu public par la Responsable du programme Femmes et Developpement du Centre du commerce international pour le développement, Leticia Lamah
« Dans la défense des droits des communautés affectées par le secteur  extractif, elles se sont données rendez-vous en République de Guinée du 22 au 26 octobre 2024. Ainsi plusieurs femmes venants des pays d’Afrique de l’Ouest, Centrale et du Sud dont l’Afrique du Sud, Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Burkina Faso et les femmes de la région minière de Boké en Guinée ont rendu visite aux femmes du village de Madina Tahiré situé dans la préfecture de Dubréka, un village réinstallé suite à la construction du barrage hydroélectrique de Souapitti.
Les objectifs de cet important rendez-vous était, échanger avec les femmes de la communauté d’accueil sur les défis rencontrés et qui découlent en partie de l’implantation de ce projet dans leur localité. Partager et apprendre des expériences des unes, des autres; exprimer la solidarité aux femmes et leurs communautés qui traversent des moments difficiles depuis l’implantation de ce projet dans leur communauté.
Pour la Guinée, les femmes ont donné leurs points de vue sur le projet énergétique de Souapitti et celui de l’exploitation de la bauxite dans la région minière de Boké. L’expropriation des terres ancestrales; La destruction de l’environnement et de leur moyen de subsistance en tant que communauté; l’accroissement de la vulnérabilité des femmes; le non respect des droits des communautés; Le manquement des engagements par les multinationales vis à vis des communautés et la réaction inexistante, sinon timide des pouvoirs publics face à leur souffrance sont autant de défis soulevés par les femmes dans cet échange.
Au regard des multiples enjeux environnementaux découlant des activités extractives, de la dégradation des conditions de vie des femmes du point de vue socio-économique, désireuses d’attirer l’attention de toutes les parties prenantes sur les difficultés que vivent les femmes dans les communautés riveraines des grands projets en Guinée.
Nous les femmes abritant les grands projets, avons rédigé la présente déclarations donc la teneur suit: le respect des droits spécifiques des communautés et des lois et conventions nationales et internationales existantes; Nous exigeons aux multinationales et au gouvernement le respect strict de nos droits et consentement libre, informer préalable et éclairer avant l’implantation de toutes activités d’implantation et de tenir compte de notre opinion; Demandons aux multinationales et au gouvernement d’entreprendre des actions urgentes et concrètes pour réparer les dommages et préjudices subies par les communautés riveraines; Nous exigeons aux entreprises et multinationales le respect scrupuleux des normes et conventions nationale et internationale sur la règlementation environnementale; Nous demandons aux parties prenantes notamment au gouvernement, les branches financières des entreprises, la société civile de faire régulièrement le suivi des conventions minières au niveau local et internationales; Nous demandons au gouvernement de valider et mettre en application le document référentiel sur les lois et conventions minières en Guinée; De la reformulation des lois et la régulation du secteur de la gouvernance minière; Nous demandons au gouvernement que des lois et des politiques du pays contiennent des dispositions claires qui accordent au peuple la propriété des ressources naturelles et minérales; Nous demandons aux multinationales de divulguer et mettre à la disposition des communautés les rapports d’études environnementales et sociales avant même le démarrage des activités; Nous demandons aux entreprises de partager régulièrement les relative au projet dans sa globalité afin de permettre aux communautés de comprendre les tenants et aboutissants des projets; Nous demandons au gouvernement de s’assurer que tous les accords miniers qu’il conclut avec les partenaires au développement doivent s’inscrire plus dans l’intérêt des communautés locales  et du pays globalement et que la sécurité de la communauté riveraine soit garantie à tout moment. »
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com