Dans le cadre de la défense des droits de l’homme  en Guinée, des Organisations  internationales ont lancé des alertes à l’endroit des  personnes qui exercent  des violations contre leurs concitoyens en République de Guinée.  Lire !
Communiqué: L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un partenariat de la FIDH et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), a reçu de nouvelles informations et vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante en République de Guinée.

 L’Observatoire a été informé de sources fiables de la poursuite du harcèlement judiciaire à l’encontre de M. Ibrahima Diallo, coordinateur de Tournons la page (TLP) en Guinée et responsable des opérations du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC).

Selon les informations reçues, le 17 juillet 2020, deux pick-up dans lesquels se trouvaient des policiers cagoulés et lourdement armés se sont présentés au domicile de M. Ibrahima Diallo dans le but de l’arrêter. Ce dernier étant absent, ils ont déposé auprès de son épouse une convocation lui intimant de se présenter à la Direction centrale de la police judiciaire de Conakry dès réception de ladite convocation pour « trouble à l’Etat » en vertu de l’article 561 du Code pénal guinéen, une incrimination qui en elle-même ne constitue pas une infraction, au regard de l’article 82 du Code de procédure pénale. L’Observatoire craint que M. Diallo ne soit arrêté à tout moment.

Cette descente de police est intervenue trois jours avant une manifestation prévue le 20 juillet 2020 et organisée par le FNDC pour s’opposer au maintien au pouvoir du Président Alpha Condé pour un troisième mandat consécutif. Le 19 juillet 2020, le gouvernement guinéen a interdit cette manifestation, en invoquant l’état d’urgence sanitaire dû à la pandémie de COVID-19 et le fait que ce rassemblement n’ait été autorisé par aucune autorité administrative habilitée. Le gouvernement a par ailleurs annoncé la réquisition des forces de l’ordre afin de disperser les manifestants.

L’Observatoire dénonce la poursuite du harcèlement judiciaire à l’encontre de M. Ibrahima Diallo, qui ne vise qu’à l’intimider et à sanctionner ses activités légitimes de défense des droits humains.

L’Observatoire appelle les autorités guinéennes à mettre un terme à tout acte de harcèlement, y compris au niveau judiciaire, à l’encontre de M. Ibrahima Diallo ainsi qu’à celle de l’ensemble des défenseurs des droits humains dans le pays.