Assassinat, viol, vol à mains armées, pillages, complicité sont entre autres faits reprochés au colonel Blaise Goumou par rapport aux évènements du 28 septembre 2009. Ce mercredi, 1er février, l’officier de la gendarmerie a eu à répondre aux questions des avocats de l’accusé Aboubacar Diakité, alias Toumba.
Pour rappeler, depuis le premier jour de sa comparution, Blaise Goumou a toujours soutenu qu’il était aux alentours du stade du 28 septembre de Dixinn, lors du massacre. Mais a-t-il soutenu, dès après l’arrivée des hommes coiffés en béret gouge, lui a son tour a quitté les lieux, laissant ainsi, une population désarmée en danger.
Une brèche dont l’un des conseils de Toumba, Me Lanciné Sylla s’est engouffré en ces termes : « On a demandé à M. Thiegboro s’il était obligé d’aller au stade, il a dit que son devoir de soldat l’obligeait à y aller pour sauver des vies. Il l’a dit avec fierté et je suis fier de lui. Qu’est-ce que vous vous avez fait dans les mêmes circonstances de temps? »
L’accusé Goumou de répondre simplement que dans le chaud, qu’il a mesuré le rapport de forces et puis quitté.
Poursuivant, il a ajouté que la non-assistance aux personnes en danger, ne le fera pas d’échapper dans cette affaire. « Ce jour-là, il y avait deux soldats d’honneur : colonel Tiégboro qui a sauvé Jean Marie Doré, Bah Oury et Cellou Dalein. De l’autre côté, vous avez mon commandant, Aboubacar Diakité dit Toumba qui a également sauvé les trois leaders. De votre côté, vous n’avez rien fait. Or, vous vous êtes retrouvé là-bas dans les mêmes circonstances de lieu et de temps. Donc, il n’y a pas d’échappatoire pour vous sur cette question. C’est indiscutable. Vous avez dit que vous avez vu M. Toumba tirer çà et là. Vous n’avez pas compris que dans une telle situation, qu’il y a un danger et que vous avez l’obligation d’en informer les autorités judiciaires ou administratives pour que la commission de toute l’infraction puisse être prévenue, ou que ses effets puissent être limités? »
Blaise de répondre : « J’ai sauvé mes hommes, j’ai quitté. J’ai laissé des forces qui étaient bien équipées. Donc, moi qui n’avais que six éléments par rapport à combien d’hommes? »
K’pône Katom pour Billetdujour.com