Le Salon international du tourisme, de l’artisanat et de la culture, SITAC a clôturé sous de bonnes auspices, comme en témoigne, Alkhousseyni Chekou, président directeur général des nomades artisanat et culture et Ambassadeur de la culture touareg dans le monde dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder au sortir de la cérémonie de clôture du 1er Salon international du tourisme et de l’artisanat.  

 

Billetdujour.com: Nous sommes à la clôture du Salon international du tourisme, de l’artisanat et de la culture, SITAC. Dites-nous vos impressions ?
Je dois vous dire que je suis émerveillé parce que c’est une rêve réalisé. La Guinée, c’est la Guinée, ce sont les autres qu’on appelle Guinée Bissau, Guinée Équatoriale. Je suis en Guinée, Guinée et c’est l’étoile de l’Afrique, c’est l’histoire de l’Afrique: la Guinée, c’est Sékou Touré, c’est Diallo Telly, c’est Lansana Conté, c’est Doumbouya… le pays de grand P, c’est un pays de culture, un pays où il fait bon vivre. Nous sommes arrivés ici en tant qu’invité spécial du ministre du tourisme, de l’artisanat et de la culture, Alpha Soumah, qui a découvert ce que c’est que la culture touareg et qui voulait démontrer cette culture merveilleuse aux guinéens. Nous sommes au coeur de l’événement, je pense que sans mentir, j’ai fait des événements en Italie, en Istanbul, j’ai eu des déploiements en Éthiopie, en Union africaine, j’ai fait asseoir par la culture des communautés comme juives et palestiniennes sous ces tentes, que j’appellerais la tente de la paix, de la culture, la tente de la convivialité. Mais j’avoue que je n’ai jamais été satisfait comme je le suis ici en Guinée, que ce soit où j’ai été au coeur de l’événement, où les discours ont tourné de ce que la culture touareg représente: la culture de paix, d’originalité, d’artisanat, du vivre ensemble… tout ce que vous pouvez imaginer comme vertu de paix, de vie commune, de vie en symbiose et de l’hospitalité. Je suis dans un pays qui a une souche l’hospitalité, c’est de là que nous avons eu le vent de la démocratie, c’est de là que toute l’Afrique a eu le vent de l’orgueil, de l’intégrité. J’avoue que je suis très touché et très content du fait que la Guinée en toute modestie a pris le Burkina Faso comme étant le pays invité d’honneur, parce que c’est le pays des hommes intègres, de la culture, parce que c’est le pays par lequel aujourd’hui, on sait qu’en Afrique, il y a quand même un pays où il y a un grand événement, qui réunit chaque année, plus de 500 mille à un million de visiteurs: fespaco et ciao. Chapeau à la Guinée qui a su nous montrer sa modestie pour suivre le chemin du Burkina Faso, chapeau aux autorités guinéennes qui, en toute modestie et avec toute noblesse ont su que le Burkina Faso est une étoile et il faut suivre les pas de l’étoile. J’ai vu le ministre Burkinabé très intéressant et qui a démontré que le Burkina Faso vit avec son coton, le Burkinabé est en l’aise dans sa tenue Faso danfany, qui est une textile burkinabé. Consommons local. Et je dis toujours chapeau aux autorités, chapeau au colonel Doumbouya qui a cru à son ministre de la culture, au commissaire général de l’événement.
Beaucoup on constaté la particularité de votre tente. Elle a été dressée au beau milieu des stands. Y a-t-il une explication?
La culture touareg est une culture planétaire, elle est pluridisciplinaire. C’est une culture qui est au coeur de toutes les cultures. J’avoue que c’est une des cultures où tout est beau. La culture touareg est une culture de 5 mille ans avant Jésus Christ. C’est une civilisation berbère, une civilisation des amazighs, telmaja, qui est une des cultures où il y a une personne physique qui représente cette culture à l’occurrence, la composante sociale à laquelle j’appartiens. Je suis une émanation d’une composante sociale, qu’on appelle les inadende qui sont l’incarnation de l’ingéniosité, de l’artisanat, de la créativité, de l’ingénierie, de la diplomatie, du protocole, de la poésie et de tout ce que vous pouvez imaginer comme vertu qui régule la société. De A à Z, nous sommes des ingénieurs de la culture, nous sommes des ingénieurs de père en fils de la culture touareg. C’est normal, et ça ne m’étonne pas que cette culture partout où nous allons, nous volons la vedette aux représentativités de l’événement.
Une dernière, la délégation nigérienne a offert un cadeau au président guinéen, le Colonel Mamadi Doumbouya. Qu’est-ce qui vous a motivé?
Il le mérite parce que j’ai été déjà impressionné par l’équipe qui est autour du président Doumbouya, cette jeune équipe. J’ai rencontré le premier ministre, j’ai rencontré le ministre de la culture, j’ai rencontré la ministre de communication, les secrétaire généraux, c’est extraordinaire. Doumbouya mérite ce cadeau, nous avons fait ce cadeau qui est une ingénieuse création de plus de quarante artisans touaregs. Nous avons mis toute notre ingénierie pour montrer ce tableau qui a été apprécié déjà par le président du Conseil national de la transition, un jeune qui a mérité aussi un cadeau et le premier ministre également, et n’en parlons pas celui du ministre Alpha Soumah. Qui a eu une panoplie, parce que c’est notre manière de montrer cette convivialité que vous avez déjà vécu sous la tente où 4 mille visiteurs ont consommé ce thé de la paix, de l’unité de l’Afrique, de la tranquillité et le thé du rêve de l’Afrique développée et de l’Afrique des grands hommes comme Doumbouya.
R. TAMONÉ & M. Kalan pour Billetdujour.com