Seuls six pays dans le monde en font assez pour réduire les maladies telles que le diabète, les cancers et les maladies cardiovasculaires, selon un rapport commandé par l’Organisation mondiale de la santé. Le Covid-19, dont les formes graves touchent davantage les personnes souffrant de maladies chroniques, renforce le besoin de lutter contre ces Six. C’est le nombre de pays dans le monde qui en font assez pour réduire les maladies non transmissibles telles que le diabète, les cancers et les maladies cardiovasculaires, alors que la crise du Covid-19 montre l’« urgence » de les combattre, alerte un rapport commandé par l’OMS.
Le Danemark, le Luxembourg, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, Singapour et la Corée du Sud sont les seuls pays à haut revenu en bonne voie pour atteindre l’objectif de réduire d’un tiers d’ici à 2030 la mortalité liée à ces maladies, conclut le rapport publié ce vendredi dans la revue britannique « The Lancet » . Les autres pays peuvent toutefois encore rattraper leur retard, à condition de s’attaquer à plusieurs maladies de front et de mettre en oeuvre les stratégies qui ont fonctionné ailleurs, souligne le rapport.
Maladies évitables
Globalement, les taux de mortalité de maladies en partie évitables telles que le diabète, le cancer du poumon, du colon et du foie « déclinent trop lentement ou empirent dans de nombreux pays ». En revanche, l’évolution est plus favorable pour les AVC, les maladies cardiaques et le cancer de l’estomac.
Après un premier bilan en 2018, ce nouveau rapport de l’Imperial College de Londres, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’ONG NCD Alliance entend faire le point sur les progrès accomplis ou non. La pandémie de Covid-19, dont les formes graves touchent davantage les personnes souffrant de maladies chroniques, « met en lumière le besoin urgent pour les gouvernements d’appliquer des politiques qui luttent contre ces morts évitables », insistent ainsi ses auteurs.
Liste de mesures efficaces
« On ne peut pas permettre que les maladies non transmissibles deviennent une catastrophe générationnelle, synonyme de potentiel humain gâché et d’exacerbation des inégalités », commente dans un communiqué Bente Mikkelsen, directrice du département de l’OMS.