C’est un fait qui ne passe pas inaperçu. Le RPG, parti au pouvoir fait sa campagne partout où il veut. Les routes, carrefours, marchés et autres ne sont pas épargnés.  
Ce jeudi, à cause d’un meeting qu’ils ont organisé ( militants et sympathisants du RPG-Arc-en-ciel), la transversale Sangoya-Lambanyi via Enco5  était bloquée toute la matinée et une partie de l’après-midi  pour cause de meeting politique. « Il est vrai qu’on est en train d’apprendre la démocratie mais ce genre de chose est révolue. On peut comprendre que des routes secondaires dans les quartiers soient exploitées pour des faits de meeting, mais jusqu’à aller barrer une voie aussi pratiquée comme celle-là, je ne trouve pas de qualificatif, non, ils ont exagéré. La question dont je me pose : est-ce que les autorités de la place allaient fermer les yeux qu’un parti politique de l’opposition s’aventure pour faire ce genre rabaissement. Mais c’est une honte pour le peuple de Guinée, ce n’est pas seulement ce qui l’ont organisé seulement », déploré un motard.
Visiblement très remonté, cherchant à redescendre la colline de Sangoya pour l’autoroute, cet autre usager qui fait un va-et-vient entre Sangoya autoroute et Lambanyi de s’interroger : « Où je veux avoir ma dépense, c’est ma journée qui est gâtée à cause de la politique. Nous ne nous connaissons que cet axe, alors si on nous barre cette route pour la campagne électorale, ce n’est pas bien pour nous. Ces gens font sortir de milliards,  nos propres argents, au lieu qu’ils le bouffent sans déranger quelqu’un, c’est le contraire qu’ils font. Ils préfèrent nous déranger à tout moment. Que Dieu les paye pour ces actes qu’ils posent sur le peuple. Nous ce qu’on gagne aujourd’hui, c’est ce que nous mangeons le même jour », s’est lamenté, Daouda Camara.
Retournez-vous, il n’y a pas de route ! Déclare une jeune dame étalagiste assise au pied de la muraille qui jouxte la chaussée au niveau du marché de la Sangoya Cité.
Il convient de rappeler que les tentes desdits meeting de la mouvance
présidentielle étaient placées en face de la Compagnie mobile d’intervention de sécurité. Et soigneusement entourée par un contingent de jeunes policiers portant une tenue bleu marine, culotte à l’appui.
Interrogé sur cet acte l’activiste de la société civile guinéenne, Mamadou Malal Diallo a qualifié le fait d’illégal. Avant de demander à tous les candidats de l’élection présidentielle d’éviter les propos qui divisent ou barricader les routes. « Qu’ils ne tombent pas dans le piège de l’ethnocentrisme, ce n’est bon pour le pays. Et sans oublier de nos libérer toujours les routes .»
A-Tchol pour Billetdujour.com