Ce qui fait que les régimes qui se succèdent à la tête de la nation, qu’ils soient légitimes ou non, se débrouillent tant bien que mal pour trouver, à chaque festivité du 2 octobre, un espace approprié pour passer des moments de réjouissance entre Guinéens.

Chez nous, contrairement à certaines nations d’Afrique subsaharienne, la République de Guinée en manque cruellement. Ce sont des chaussées étroites qui sont le plus souvent réquisitionnées pour la cause, au préjudice du Guinéen lambda.

Depuis plus de six décennies, les régimes qui ont eu l’opportunité de diriger les destinées du pays n’ont daigné changer la donne. Il n’y a pas que l’espace de réjouissance pour les festivités de l’indépendance qui manque ; des espaces pour le développement des industries culturelles font également cruellement défaut.

Nous pouvons, dans une moindre mesure, épargner le premier régime du PDG/Peuple Démocratique de Guinée. En son temps, sous le contrôle de la vieille garde, le premier régime, proportionnellement à la démographie d’alors, offrait des espaces de réjouissance tant pour les festivités que pour les activités culturelles, accessibles au grand public.

En revanche, le régime du PUP/Parti de l’unité et du progrès est responsable de ce qui retombe aujourd’hui sur les gouvernants actuels. Le régime du PDG, bien sûr, ne peut être exempté de certaines tares, mais force est de reconnaître que ceux qui ont pris les rênes du pays à un moment donné ont beaucoup péché.

Le RPG-AEC/Rassemblement du peuple de Guinée, arc-en-ciel, en fait partie. Beaucoup espéraient que ce régime pourrait rectifier les erreurs de ses prédécesseurs. Hélas, une autre réalité s’est imposée aux Guinéens. Nous connaissons la suite.

Nous n’allons pas occulter les régimes militaires, notamment celui du CNDD/Conseil national pour la démocratie et le développement, bien que leur passage ait été bref.

Celui du CNRD (Comité national pour le rassemblement et le développement), après trois ans au pouvoir, semble également se refuser à résoudre la problématique. Il va sûrement l’esquiver jusqu’à sa sortie de la maison nationale Guinée.

Et pourtant, ce n’est pas une tâche insurmontable. Pour le salut de la République, nous devrions y réfléchir, en réalisant un espace digne de ce nom, pouvant désormais accueillir un public bon enfant, à l’image d’autres peuples de la sous-région.

On pourrait, par exemple, réserver un espace pour cela au Centre directionnel de Koloma. Pourquoi pas dans le Grand Conakry, soit dans la préfecture de Coyah, soit dans celle de Dubréka.

Il faudrait se résoudre à ne plus esquiver éternellement nos difficultés année après année. Au contraire, cherchons désormais à trouver une solution à chaque équation. À défaut, nous resterons dans cette turpitude sans fin.

Smarboy pour Billetdujour.com