De prime abord, les gouvernants ont une responsabilité. Ils ne sont pas seuls, ceux qu’ils gouvernent (citoyens) ont également leur part de responsabilité.

Pour ce cas précis qui concerne l’inondation d’un quartier du centre de la capitale, Conakry, qu’est Coronthine, n’ayons pas peur des mots : l’État et les populations riveraines de cette partie de la commune de Kaloum partagent la responsabilité.

Ces derniers, à l’image des autres habitants de la capitale, considèrent les canaux d’évacuation des eaux de ruissellement, voire les chaussées, comme des dépotoirs. En cette période de grandes pluies, certains profitent des averses pour vider leurs fosses septiques ou jeter le contenu de leurs poubelles dans les cours d’eau de ruissellement.

Il est évident que si certaines quantités de fluides arrivent à se frayer un chemin, ce n’est pas le cas pour les déchets solides. Dans ce contexte, comment voulez-vous que ce genre de calamité orchestrée par les êtres humains ne se produise pas ? Ainsi, sans éviter de menotter les mots, les sinistrés de l’inondation sont quelque part victimes de leurs propres turpitudes.

Nous devons pouvoir changer la donne pour la gestion des ordures ménagères. Mais en réalité, en l’absence de dispositions venant des pouvoirs publics, aucune initiative individuelle ne peut prospérer. Nos gouvernants doivent cesser leur fameuse journée d’assainissement chaque premier samedi du mois, juste pour pouvoir faire sortir des milliards de nos francs. Ils doivent plutôt initier des projets pour la gestion des déchets solides dans la ville de Conakry, et non des initiatives de tape-à-l’œil mensuelles.

A-Tchol pour Billetdujour.com