C’est le moins dire ou écrire. Ces derniers temps les journalistes Guinéens vivent des situations non réjouissantes. En plus de la perturbation de l’internet, ils sont confrontés aux brouillages des ondes et pire à des arrestations suivies des emprisonnements. Pour les doyens de la corporation, c’est une première dans l’histoire de la Guinée depuis la libéralisation de la presse qui débuté en 1990 avec la presse écrite.
Aujourd’hui, avec la junte, ils sont régulièrement convoqués à la Haute Autorité de la Communication ( HAC) qui sanctionne à travers la suspension des émissions , des journalistes et autres animateurs dirant des jours voire des mois.
Mais pour certains observateurs ces réalités s’expliquent par la volonté du pouvoir actuel de museler la presse à l’image des politiques. Ils ne veulent sentir aucune force qui veille ou qui dénonce leurs manquements, mauvaise gestion.
Allez jusqu’à demander certains journalistes d’abonner tous les sujets qui parlent de la politique en est une parfaite illustration de cette volonté d’affaiblir la presse.
Face à cette réalité, la question qu’on se pourrait se poser est de savoir si le Colonel Mamadi Doumbouya est effectivement au courant de ces dérapages. Si on se rappelle de certains de ses engagements. Nous sommes déterminés à œuvrer pour un retour à l’ordre constitutionnel tout en évitant les erreurs du passé, car l’histoire de notre pays nous enseigne qu’une transition bâclée débouche inévitablement sur une nouvelle transition », a-t-il dit.
La presse qui est expression d’un État où la liberté d’expression est respectée connaît des jours noirs. En dépit des efforts du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG), le droit de recueillir, traiter et diffuser les informations reste utopique. Pire, bien qu’il y a d’autres associations de presse, le SPPG reste la seule structure qui défend véritablement la cause des journalistes .
C’est pourquoi, le moment est venu, de séparer ceux qui luttent pour la corporation à ceux qui jouent le double jeux.
En attend , la mobilisation reste l’unique force pour la survie de cette professionnelle.
Libèrez notre Général, Sékou Jammal pendessa
Mobaillo Diallo pour Billetdujour.com