La salle de conférence de la Maison de la Presse de Guinée a servi de cadre pour l’occasion, ce samedi 11 octobre 2025, pour annoncer les couleurs de cet évènement de promotion et de sauvegarde des us et mœurs de la nation guinéenne.
L’ONG cultures et fiertés guinéennes (CUFIG) en collaboration avec Empire Douraya en est l’organisatrice. « Lancement de la 4ème édition du Salon de la teinture et du textile guinéen (SaTeG) combinée avec la 3ème édition de la fête de la gastronomie guinéenne (Languè kouri) », a été le thème principal.
Prenant la parole pour la circonstance, le chef de projet, Sékou Chérif Soumah de rappeler qu’à l’origine de CUFIG n’était qu’une plateforme de réseau social: « créée par notre sœur Hawa Binttina Soumah en 2019 sur Facebook, dans le but de rassembler la Guinée dans sa diversité, mais aussi de créer un espace où tout Guinéen peut venir, parler de sa culture, de son ethnie, de ses origines, de son histoire, sans être inquiété et dans un cadre convivial et respectueux. Dans cette optique, elle a eu l’idée de créer l’ONG. Et après sa création, elle s’est fait entourer de groupes d’administrateurs avec lesquels, ils ont assuré l’animation du groupe à travers des rubriques, mais aussi des thèmes hebdomadaires qu’on animait chaque semaine…. Donc, les objectifs de la création de l’ONG, ce sont d’abord de faire la promotion et la valorisation de la culture guinéenne dans son ensemble, mais aussi des acteurs qui font cette culture, des personnes qui se battent pour valoriser cette culture, et également les œuvres culturelles. Au-delà de ces objectifs, il y a la vulgarisation de notre culture au sein de l’enseignement guinéen », a précisé le chef de projet Sékou Chérif Soumah.
De son côté, le président de l’Empire Douraya, Alsény Chérif Sylla de renchérir que sa structure promeut les us et mœurs de nos terroirs: « Notre principale vision, c’est de faire l’Empire Douraya d’un pôle incontournable de rayonnement culturel et artistique de l’Afrique et pourquoi pas dans le monde », a indiqué Alsény Chérif Sylla.
À son tour, la présidente de la fondation CUFIG, Hawa Binttina Soumah de préciser que ses initiatives auraient été à l’origine de la prise de conscience de bon nombre de Guinéens:
« Si vous voyez aujourd’hui que beaucoup se marient en textile guinéen, vous devez savoir que CUFIG y est pour beaucoup de choses. Si le gouvernement s’habille en textile guinéen, le président de la transition s’habille en textile guinéen, sachez que CUFIG y est pour beaucoup de choses. Et beaucoup d’événements culturels qui se passent en Guinée aujourd’hui, beaucoup s’inspirent de CUFIG. Et c’est une fierté pour nous, c’est quelque part une récompense pour nous, parce que nous n’attendions pas grand-chose…. J’ai fait la promesse de ne jamais abandonner mon pays, de ne jamais abandonner la culture guineenne, que mon pays m’accompagne ou pas. Moi, j’ai décidé de faire pour mon pays ce que je peux… », a-t-elle assuré.
Puis Binttina de revenir sur l’événement qui se déroulera du 30 octobre au 2 novembre 2025, à la Maison des jeunes de Kipé, située dans la commune de Ratoma: « Le Salon de la teinture et du textile guinéens (SaTeG), qu’on aurait pu appeler encore Laguinée Dougi et Laguinée Kouri, la fête de la gastronomie guinéenne.
Pourquoi nous avons créé SaTeG? Parce que vous allez être d’accord avec moi qu’il fut des moments où on avait honte de porter nos textiles. En France, par exemple, quand les enfants nous voient habiller, ils appellent tout boubou, tout ce qu’on porte, même si c’est fait en pantalon. Ils ont pris l’habitude d’appeler ça boubou.
Les Blancs disaient que c’était du pyjama. Mais aujourd’hui, grâce au combat, eux-mêmes, ils adorent nos textiles », a-t-elle fait remarquer.
Sur la même, dame Soumah de rappeler une lutte qu’ils auraient mené auprès du gouvernement guinéen: « Quand on a eu Faréyaré, (tissus guinéen contrefait, ndlr), Donc, nous nous sommes levés pour combattre ce fléau qui ne rend pas service aux Guinéens, mais surtout aux artisans guinéens.
Donc, nous avons pensé aux artisans guinéens. Nous nous sommes battus, jusqu’à ce que les ministres du Commerce et celui de la Culture prennent un arrêté conjoint pour interdire Faréyaré.
Donc, c’était une victoire pour nous. Mais on s’est dit qu’on ne devait pas s’arrêter là. Il faut qu’on aille jusqu’au bout. Et c’est comme ça que nous avons imaginé le Salon de la teinture et du textile guinéen. Ce Salon est combiné avec la Troisième édition de la fête de la gastronomie guinéenne, Laguinè Kouri », a expliqué la présidente de la fondation CUFIG.
Pour sa part, le directeur général adjoint de l’Institut de recherche linguistique appliquée (IRLA), Mohamed Bintou Kéïta de faire savoir qu’en réalité les Guinéens se connaissent moins: « Il faudrait peut-être développer un tourisme interne, afin que les Guinéens puissent se connaître, aller découvrir les autres… Ce que l’ONG CUFIG est en train d’apporter à la Guinée est inestimable. Avec elle, les Guinéens apprennent les gastronomies, les patronymes. Comment nous vivons. Il faut développer cela », a indiqué le directeur général adjoint de l’IRLA.
A-Tchol pour Billetdujour.com









































