La phase des plaidoiries et réquisitions est presqu’à son terme. Les conseils des différents prévenus ce sont livrés à des joutes sans merci, à l’image de ce ping-pong entre les conseils de l’ex chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara et ceux de son ex aide de camp, le commandant Aboubacar Diakité alias Toumba. 

Le mardi 25 juin 2024 par exemple, à la suite de Me Jean Baptiste Jocamey Haba, un des conseils de Dadis est revenu sur les actes posés par son client.

Une sortie que l’un des avocats de Toumba, Me Lancinet Sylla a balayé d’un revers de main. « Cette ligne de défense adoptée par cet avocat (Me Jocamey Haba, ndlr), est contraire à celle qui a été développée par l’avocate (Burkinabée) du président Dadis. Qui, ici pendant sa plaidoirie, nous a dit clairement qu’elle est fière du président Dadis. Qui, en acceptant de vivre à Ouagadougou a fait le choix de la paix », a d’emblée fait remarquer Me Lancinet Sylla.

« Dans le même registre cet avocat (Me Jocamey) magnifiant son client, faisant de lui l’auteur de ce qui existerait de bon et de bien en République de Guinée. Il va plus loin, il nous dit que c’est grâce au président Dadis que ce beau palais de Justice dont nous sommes tous fiers, dont toute la Communauté internationale est fière, (…) que c’est grâce au président Dadis que ce palais a été construit. Il poursuit que c’est grâce au président Dadis que la maison centrale de Conakry est en reconstruction. Il continue en disant que les éminents magistrats que vous êtes: vous et vos deux accesseurs que vous êtes logés dans un hôtel grâce au président Dadis. Même nous les avocats dans ce procès, il ne nous a pas épargné, il a dit que c’est grâce au président Dadis que nous bénéficions des primes. »
Puis, il a déclaré ceci: « Monsieur le président quel éloge pour le président Dadis ! Qu’il me soit permis s’il en est capable, de nous aider et que les deux avocats des deux bords à présent acceptent ma voix. Je demande au président Dadis, ça fait trois mois que nous ne percevons pas nos primes. Aide-nous à avoir nos primes. Si tout est possible par vos grâces, aider nous. Nous aussi, nous vous implorons. Je crois que si cela était possible tous les avocats des deux bords y compris même celui qui lui l’attribut toutes ces grâces alors fera partis des heureux », a-t-il laconiquement laissé entendre.
Avant de conclure: « Monsieur le président, messieurs les accesseurs, je sais que monsieur le président Dadis, il n’en a pas le pouvoir. Je sais qu’en agissant ainsi ce confrère n’a fait qu’exceller dans l’exagération. »
A-Tchol pour Billetdujour.com