De père guinéen et de mère canadienne, Gabriel Diallo a inscrit son nom parmi les grands athlètes de tennis. À l’image de ce grand rendez-vous du troisième tournoi de tennis du Grand Chelem de l’année: Roland-Garros de Paris, une installation située dans le 16ème arrondissement de la capitale française. D’où le tennis man canadien d’origine guinéenne a fait une belle prestation. 
À la fois solide et spectaculaire (on dirait même spectaculairement solide), le Québécois Gabriel Diallo s’est offert la 18e tête de série de ce Roland-Garros, lundi, au premier tour, et par le fait même, sa première victoire dans le grand tableau de l’épreuve du Grand Chelem parisienne.
Francisco Cerundolo était pourtant pressenti comme l’un des joueurs qui pouvaient aspirer à disputer la deuxième semaine de cette quinzaine parisienne. Mais Diallo avait des repères contre l’Argentin: le Montréalais, 54e mondial, l’avait vaincu l’an dernier en demi-finale à Astana.
La surface était différente, certes. C’était sur dur intérieur, un revêtement qui sied le jeu tout en puissance de Diallo. Mais le joueur de 23 ans avait aussi des repères sur l’ocre, cette saison, lui qui est fort d’une présence en quarts de finale à Madrid.
Et tout cela l’a admirablement bien servi, lundi. Leur équipementier adidas avait décidé de leur offrir le même ensemble jaune et noir pour le tournoi, mais c’est Diallo, et non Cerundolo, qui a pris les allures d’un aficionado de la terre battue pour s’imposer 7-5, 6-3 et 6-4, en 2 h 10 min.
Un troisième deuxième tour
Un bris a changé la donne dans chaque manche de ce match habilement contrôlé par Diallo. Si habilement qu’il a semblé faire perdre patience à l’Argentin à quelques reprises, en montant à répétition afin de jouer des balles au filet.
Un an après s’être incliné en cinq manches au premier tour à Roland-Garros, après s’être extirpé des qualifications, le protégé de Martin Laurendeau démontre qu’il a encore grandement progressé sur cette surface qu’il avait peu foulée avant de faire ses débuts chez les professionnels.
Le géant de 6 pi 8 po atteint donc la deuxième ronde d’un tournoi majeur pour la troisième fois de sa jeune carrière. Il avait disputé le troisième tour à New York, l’an dernier, puis le deuxième en Australie, en janvier.
Mercredi, il se mesurera au vainqueur du duel opposant le Néerlandais Tallon Griekspoor, 35e raquette sur l’ATP, tombeur au premier tour de l’Américain Marcos Giron, classé 43e. Le Québécois ne l’a encore jamais affronté.
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