« Les nouvelles frontières numériques de l’information, l’éducation aux médias et à l’information pour l’information d’intérêt public » est le thème de la semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information  de cette année. Les activités se tiendront du 24 au 31 octobre. C’est le ministre de l’Information et de la Communication, Fana Soumah qui a procédé ce jeudi 24 octobre 2024  au lancement des activités  à Conakry. Initiative de l’UNESCO, cet événement est organisé par le ministère de l’Information et de la Communication à travers la Direction Nationale de la Communication et des relations avec les médias privés.  Selon les organisateurs, au cours de ladite semaine, des représentants de l’administration publique,  acteurs de médias et de la société civile  échangeront sur notamment la problématique d’accès sur des informations claires et crédibles, l’influence de l’Intelligence Artificielle sur l’avenir des médias, …L’objectif est de créer un espace de dialogue où gouvernants, journalistes, experts et acteurs de la société civile pourront partager leurs expériences, identifier les obstacles et proposer des solutions concrètes pour renforcer l’éducation aux médias et à l’information en Guinée .

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Situant le contexte, le directeur national par intérim de la communication et des relations avec les médias privés , Boubacar Azoka Bah a rappelé qu’il sera questions de débattre du rôle que jouent les médias dans la formation de l’opinion publique et de la nécessité d’une éducation adéquate à l’information pour tous. « Le paysage médiatique mondial a connu des bouleversements rapides et profonds. Avec l’avènement des technologies numériques et l’essor des réseaux sociaux, l’accès à l’information est devenu instantané. Malheureusement, cette opportunité s’accompagne de nombreux défis liés à la prolifération des fausses informations, la désinformation, la mal information et la manipulation de l’opinion publique », a-t-il expliqué.

L’éducation aux médias et à l’information doit être une réponse à ces défis, a ajouté Azoka Bah. « Malheureusement, il y a des dérives liées à la mésinformation, à la désinformation et aux fake news. Il est donc important que l’éducation aux médias et à l’information soit une réponse à ce défi. Elle permet à chacun d’acquérir des compétences essentielles pour évaluer l’exactitude des faits, comprendre leur contexte et s’assurer qu’ils reposent sur des bases vérifiées », a-t-il précisé.

De son côté, le représentant de la Directrice générale de l’UNESCO, Mamadou Dian Diallo, a soutenu que si la révolution numérique a permis de faire progresser la diffusion des idéaux démocratiques et la diversité des expressions culturelles, elle pose aujourd’hui de sérieux défis pour nos démocraties, alors que prolifèrent sur les réseaux sociaux la désinformation et les discours de haine, en particulier autour des conflits et des crises internationales. C’est pourquoi, « L’UNESCO s’engage fortement à accompagner le plus large public possible dans ce projet, en développant un esprit critique et en croisant systématiquement les sources, afin d’aider les usagers des réseaux sociaux à résister aux pièges et aux facilités, et à analyser les théories du complot, pour que la vérification soit un réflexe pour tous », a-t-il noté.

Procédant au lancement, le ministre Fana Soumah a confié que l’éducation aux médias et à l’information permet à chacun de comprendre, d’analyser et d’utiliser les informations de manière responsable dans un monde de plus en plus interconnecté. « Cette semaine nous invite à réfléchir et à agir pour que nos citoyens soient mieux armés pour faire face aux défis du numérique. Il est de notre devoir de leur fournir les outils nécessaires pour distinguer les informations fiables des fausses. 

Au nom du Président de la transition et du Chef du Gouvernement, je réitère l’engagement du gouvernement guinéen à œuvrer pour une meilleure éducation aux médias et à l’information » , a-t-il formulé.

Mouctar Kalan Diallo pour Billetdujour.com