L’audience de la cour de répression des infractions économiques et financières, (CRIEF) de ce jeudi a vu défiler à la barre l’ancien questeur du bureau de l’Assemblée nationale du troisième mandat du régime déchu d’Alpha Condé.
Ce dernier a été entendu sur la bagatelle de 15 milliards destinés à la construction du siège de l’institution parlementaire. Michel Kamano est cité dans cette affaire avec le président du pouvoir législatif, à l’époque des faits, Amadou Damaro Camara.
L’accusé après avoir donné sa version des faits, dont-il en a profité pour revenir ses aventures depuis au moment qu’Alpha Condé était encore à la tête de la République de Guinée.
Le député du troisième mandat de 2020 sera encore à la barre de la CRIEF le 27 avril prochain.
« Nous avions déjà été accusés, le président de l’assemblée et moi, d’avoir détourné ces 15 milliards alors que l’autorisation de paiement de ces 15 milliards n’avait même pas encore été donnée….
Nous avons été entendus au niveau de la gendarmerie, des documents comptables ont été envoyés et à notre grande surprise, on a été appelé parce que dans les grandes lignes pour ces 15 milliards, 3 milliards ont été payés aux entreprises qui ont fait des travaux de déguerpissement, de démolition, de préparation du terrain où va être construit le siège. Avec preuve à l’appui, 7 milliards ont été payés aux députés pour la rentrée de la session parlementaire. Et au moment où le pouvoir à changé de main, il y avait les reliquats des 5 milliards restants sur les comptes. Ceci a été justifié à la gendarmerie », a expliqué Michel Kamano.
Le président du tribunal spécial a demandé à l’honorable Michel Kamano de venir lors du prochain rendez-vous, le 27 avril avec les documents des titres fonciers de ses biens immobiliers.