L’assassinat d’Ismail Haniyeh à Téhéran, où il assistait à l’investiture du nouveau président iranien, est un autre événement important – et dangereux – qui ravive les craintes d’une escalade de la violence au Moyen-Orient.

Le Hamas affirme qu’il a été pris pour cible par Israël, qui n’a pas fait de commentaires.

Cette attaque est survenue quelques heures seulement après qu’Israël a mené une attaque à Beyrouth, frappant la base du Hezbollah, puissant mouvement politique et milice libanais soutenu par l’Iran.

L’armée israélienne affirme avoir tué le commandant Fuad Shukr, qu’elle décrit comme le bras droit du chef du Hezbollah, bien que le Hezbollah n’ait pas encore confirmé cette information.

La réaction du Hezbollah, qui possède environ 150 000 missiles et roquettes, n’est pas claire. Le fait qu’une personnalité de premier plan soit prise pour cible dans son fief peut être considéré comme une provocation de trop, et une réaction est presque inévitable.

Jusqu’à présent, la plupart des violences entre Israël et le Hezbollah ont été circonscrites aux zones situées le long de la frontière israélo-libanaise. Mais certains craignent que les combats ne dégénèrent en un conflit majeur et n’impliquent d’autres groupes soutenus par l’Iran dans la région.

Jusqu’à présent, Israël et le Hezbollah ont indiqué qu’ils étaient réticents à se laisser entraîner dans une guerre totale, qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour le Liban, Israël et la région dans son ensemble.

Analyse de Hugo Bachega, Correspondant au Proche orient, Beyrouth