Dans le top 10, on retrouve également Israël et la Syrie (sept décès chacun), l’Éthiopie et l’Ukraine (six décès chacun), la Somalie (cinq décès), la République démocratique du Congo et la Birmanie (quatre décès chacun).
Si les 280 décès enregistrés en 2023 sont déjà un nombre “scandaleux”, l’année 2024 pourrait bien être encore plus meurtrière, selon l’Ocha.
Selon la base de données Aid Worker Security Database, 176 travailleurs humanitaires ont été tués entre le 1er janvier et le 9 août 2024 (dont 121 dans les territoires palestiniens). Ce chiffre est déjà supérieur à la plupart des années complètes précédentes (le précédent record remontait à 2013 avec 159 décès)
Depuis octobre, plus de 280 travailleurs humanitaires ont perdu la vie à Gaza, dont une majorité d’employés de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), selon les Nations unies.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé sa préoccupation concernant l’année 2023, qualifiée de “plus meurtrière” pour les humanitaires. L’ambassadeur de la Sierra Leone, Michael Imran Kanu, a déclaré à l’issue d’une réunion à huis clos que si la communauté internationale abandonne les travailleurs humanitaires, elle abandonne également tous ceux qui ont besoin d’aide humanitaire. Il a rappelé aux parties aux conflits leur “obligation” de respecter le droit international.
Plus de 400 ONG et agences onusiennes, du Comité international de la Croix-Rouge au Programme alimentaire mondial, ont également lancé un appel aux États membres de l’ONU dans une lettre ouverte, les exhortant à protéger les civils, y compris leur personnel. Elles soulignent que les attaques qui tuent ou blessent les civils, y compris le personnel humanitaire et médical, sont malheureusement trop courantes. Malgré les condamnations, les violations graves des règles de la guerre restent souvent impunies, et ce statu quo est inacceptable.
Amadou Mouctar Diallo