Aujourd’hui, il n’est un secret pour personne qu’en Guinée, le niveau des élèves est faible et ne fait que régresser d’année en année. De ce mal, les responsabilités restent partagées entre le gouvernement, les fondateurs et les parents d’élèves.
Il faut signaler que l’État est avant tout le garant de toute organisation évoluant dans un pays normal. Partant de cette évidence, il revient donc aux gouvernants de veiller à ce que ceux qui créent des écoles répondent efficacement aux conditions d’enseignement. Il est inadmissible dans un pays normal d’accepter que n’importe qui crée une école, que n’importe qui devienne enseignant et que n’importe où soit érigée une école. Cela signifie qu’un contrôle rigoureux et inopiné doit être dans l’agenda du département en charge de l’enseignement, surtout le pré-universitaire. Une solide formation est nécessaire, comme au niveau des tout-petits.
Pour les fondateurs d’écoles privées, il leur revient de revoir leurs cahiers des charges. C’est vrai qu’ils cherchent l’argent et qu’il faut de l’argent pour fonctionner, mais le mérite doit primer. Il est inadmissible de prendre un enfant du maternel jusqu’à la 5ème année, et de constater que cet enfant ne sait pas lire. La question ou les questions qu’on pourrait se poser est de savoir comment il a passé toutes les autres classes ? C’est ce qu’on appelle une trahison. C’est une responsabilité morale qu’il faut honorer. Vous ne pouvez pas enseigner un enfant pendant 5 ans et que ce dernier reste incapable de faire une lecture saine.
Enfin, il y a la responsabilité des parents. Souvent, ces derniers, et la majorité, se contentent de payer seulement les frais de scolarité, que ce soit trimestriel, semestriel ou annuel. Pour eux, c’est l’école qui donne le bon niveau. Ils doivent comprendre que l’école est là pour guider. On montre le chemin, oui. On prend l’enfant, on le met sur les rails et c’est aux parents de le pousser en lui trouvant évidemment un répétiteur, un enseignant à domicile.Mais si vous vous contentez de payer seulement l’école, votre enfant ne deviendra jamais un leader. Oui, achetez des livres, cherchez des répétiteurs à domicile.La formation de nos enfants doit être notre priorité pour un avenir radieux.
Mouctar Kalan Diallo