L’alerte concernant le carburant frelaté a été donnée, du moins en ce qui concerne notre desk, par l’activiste de la société civile guinéenne, Sékou Koundouno, actuellement en exil en Occident. Ce week-end, certains acteurs politiques s’en sont donné à cœur joie.

Par exemple, à l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), c’est l’un des vice-présidents de cette formation politique, Fodé Oussou Fofana, qui a évoqué le sujet.

“Le moteur de ma voiture a été endommagé parce que j’ai utilisé un mauvais carburant. Combien de personnes se retrouvent dans cette situation ? Je ne parle même pas des pêcheurs qui sont en train de perdre leurs moteurs hors-bord”, a indiqué Fodé Oussou Fofana.

Il a ensuite suggéré que si les Guinéens ne peuvent pas identifier le responsable de l’incendie du dépôt de carburant de Kaloum, on pourrait au moins nommer celui qui a importé ce carburant de mauvaise qualité.

Selon lui, les autorités de la transition ne tiendront jamais compte des dommages causés aux véhicules des usagers : “Il n’y a pas de justice. On est incapable d’identifier celui qui a commandé le carburant frelaté pour l’importer ici. Mais je suis plutôt convaincu qu’il n’y aura pas de justice, car si celui qui a passé la commande est intouchable, on n’en parlera plus”, a-t-il déploré.

Du côté de l’Union des Forces Républicaines (UFR), les 100 jours du nouveau locataire du Palais de la Colombe ont été le sujet principal de la rencontre.

“Bah Oury, avant d’être à la Primature, a défendu l’instauration de la démocratie dans notre pays. Il est vraiment regrettable que l’histoire retienne que c’est sous un régime de transition militaire que la liberté de la presse a été supprimée. Le droit à la parole, le droit à l’information, fondements de la démocratie, ont été bafoués dans notre pays”, a déclaré Tidjane Conté.

Pour ce membre du bureau exécutif de l’UFR, Amadou Oury Bah, en tant qu’homme d’État aspirant à gouverner la nation, n’aurait pas dû permettre cela : “Il y a des valeurs qu’on doit défendre. Mais ce n’est pas ce qu’on a vu. Imaginez un seul instant que la population guinéenne ne puisse plus être informée. C’est la responsabilité de Bah Oury, car en tant que Premier ministre, il aurait pu éviter ce genre de situation dans notre pays”, a souligné Tidjane Conté.

G’ropnè Kasingui pour Billetdujour.com