En début du week-end, le gouvernement guinéen, par l’intermédiaire du département des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger organisé un séminaire intitulé « La diplomatie économique, levier de développement pour la République de Guinée. »
Lors de ce séminaire, Alexandre Camara, représentant du président de la Confédération générale des entreprises de Guinée (CGE-GUI), a participé en tant que panéliste au premier module. Son intervention a suscité l’intérêt de nombreux participants. Il a notamment abordé les manquements concernant la gestion des ressources humaines et des gisements en Guinée. Selon lui, au temps du premier régime, les dirigeants adoptaient une approche futuriste en fournissant une formation avant le démarrage d’un projets. « Par exemple, l’École nationale des arts et métiers (ENAM) a été créée pour la Compagnie des bauxites de Guinée grâce à la coopération entre Israël, l’État guinéen et les États-Unis. Aujourd’hui, il y a des multinationales en Guinée, aucun centre de formation n’a été mis en place », a d’emblée fait remarquer Alexandre Camara.
Pour lui, l’absence de ressources humaines compétentes est un problème: « Nous sommes responsables. Il me semble important de renforcer les capacités de communication, notamment des diplomates: « Un diplomate mal informé risque d’encourager des investisseurs à venir sans connaître les règles en vigueur en Guinée. L’Agence de promotion des investissements privés (APIP) ne peut pas assumer ce rôle seule; le ministère du Commerce, le secteur privé ne peuvent pas également seuls le faire…. La diplomatie, c’est vraiment la façade d’un pays. »
L’opérateur économique de conclure: « Mes frères, retrouvons notre patriotisme d’antan, arrêtons des discours creux. Aimons notre pays réellement dans des actes que nous posons au quotidien, qu’on soit décideurs ou que l’on soit acteur du secteur économique », a conclu Alexandre Camara.
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com