Invité par nos confrères de TV5 Monde ce mardi 8 octobre 2024, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), El Hadj Cellou Dalein Diallo, est revenu sur plusieurs questions d’actualité concernant la Guinée.
Parlant de la réadmission de la Guinée dans l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), il a estimé que le moment était mal choisi. C’était vraiment inopportun. « C’est au moment où il y a la disparition forcée de Foniké Mengué et de Billo Bah, deux activistes de la société civile arrêtés par la gendarmerie et les forces spéciales et qui sont aujourd’hui portés disparus. Alors que les autorités disent ne pas savoir qui les a arrêtés ni où ils sont. Imaginez dans quel état se trouvent leurs familles ! C’est au moment où on présente au peuple de Guinée le corps du colonel Célestin, un militaire qui était arrêté depuis un an et dont on disait aussi ne pas savoir où il était. Et, c’est le moment où les radios sont fermées, les droits humains sont violés de manière flagrante. Il y a plus de 58 jeunes qui ont été abattus parce qu’ils tentaient de manifester, parfois contre le délestage, parfois contre le coût de la vie. C’est en ce moment que l’OIF a choisi pour accepter la Guinée. Or, la déclaration de Bamako, qui engage les États membres à respecter un certain nombre de valeurs et de principes, ne permettait pas ce retour en ce moment-là », a-t-il dénoncé.
Alpha Diaouné pour Billetdujour.com