Lors de son passage dans l’émission  « Horoya Politique », la semaine dernière, M. Ousmane Kaba, Directeur National des Mines est revenu sur les reformes réalisées et en perspective par les autorités de la transition dans le secteur minier qui représente un véritable levier pour le développement de la Guinée. Il s’est aussi exprimé sur la gestion financière des recettes issues du minerai de bauxite. Et les dispositions prises pour limiter les risques des Mines sur l’environnement.
À l’entame de l’émission, M. Ousmane Kaba n’a pas manqué de souligner les avancées significatives enregistrées par le CNRD depuis son avènement au pouvoir dans le secteur minier en Guinée. Pour M.Kaba, l’une des ambitions du Président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya est de faire de ce secteur ce dont rêve et espère le peuple de Guinée depuis belle lurette. C’est-à-dire  de voir matérialiser  les différentes signatures des nouveaux projets et la relance de certains qui étaient à l’arrêt notamment comme celui de Simandou. C’est d’abord la détermination des quantités à exporter et à extraire. La Guinée est aujourd’hui productrice de 100 millions de bauxites.Il y a un service qui s’en charge. Avant le départ de chaque bateau. On s’assure avec la méthode du Tiran d’eau, du poids vide et chargé du bateau. Et, ça, nous permet de déterminer la quantité à l’exportation mais aussi au niveau des taxes à l’exportation et aussi à l’extraction qui est du ressort de la Direction Nationale des Mines avec des moyens topographiques.
L’autre réforme, c’est la fixation du prix de référence. Je crois que cette année, il y a eu un arrêté conjointement pris par les ministères des Mines et du Budget et si je ne m’abuse plus celui des Finances. D’ailleurs, c’est ce dernier qui établit un prix(…).
Deuxième pays producteur de bauxite au monde,  le Directeur National des Mines n’a pas tergiversé pour répondre à la question de savoir comment sont gérés les recettes issues de ce minerai. il répond, nous  sommes responsables de l’élaboration, de la conception et de la mise en place de la politique minière . Comme, je le disais tantôt, je dois vous dire que les recettes minières ne sont pas gérées au ministère des Mines encore moins à la Direction Nationale des Mines. Cependant, il y a une politique laissée par mes prédécesseurs pour promouvoir le contenu local. C’est un fonds qu’on appelle FODEL ( Fonds du développement local ) où l’État perçoit une certaine redevance parce que sur chaque franc généreux et là je ne parle de bénéfice mais du chiffre d’affaires en chaque franc généreux de revenus de 0,5 % sont dédiées au FODEL. Il y a d’autres qui existent  et qui sont alimentés par ces contributions.
Cherchant à savoir les dispositions prises par le gouvernement pour réduire les impacts négatifs des mines sur l’environnement, le Directeur national des Mines a fait savoir que la première activité que l’Etat fait en amont, c’est  de demander à ces sociétés minières de faire un état des lieux. C’est-à-dire évaluer tous les risques qui peuvent survenir lors de leurs activités minières afin de s’assurer et s’engager à veiller avec précautions que ces impactes n’affectent l’environnement et la population.
A en croire selon le Directeur National des Mines, la Guinée a beaucoup, à gagner en veillant à ce que son code minier soit strictement suivi et cela, en faisant allusion à l’article 137 de son code minier. Elle a droit à faire le transport maritime de 50 % du vrac minier, de son côté . Aujourd’hui, la Guinée produit 100 millions de tonnes de bauxites si nous prénoms 1 dollar par le nombre de tonnes qui nous revient et cela nous ferez déjà 50 millions parce qu’on a droit à 50% du transport maritime.
Saf Condé pour Billetdujour.com